12 décembre, 2015

Plus de 10 000 personnes avenue de la Grande Armée: Le mouvement climatique promet d’intensifier son action lors d’une grande mobilisation défendant les « lignes rouges » de la sécurité climatique

COMMUNIQUÉ DE PRESSE Pour publication immédiate

Le 12 décembre 2015

CONTACT : Hoda Baraka, [email protected], +33789378813

Nicolas Haeringer, [email protected], +33650861259

PHOTOS de l’action disponibles ici.

 

PARIS, FRANCE – Aujourd’hui à midi, alors que les négotiations étaient toujours en cours, des milliers de personnes ont formé une ligne rouge parcourant l’avenue de la Grande Armée, un grand boulevard du centre de Paris. Il s’agissait d’un hommage pacifique aux victimes du changement climatique et d’une promesse de renforcer l’action pour garantir que les lignes rouges de la sécurité climatique, mises en péril par les négociations de Paris, ne seront pas franchies.

Les citoyens ont apporté des fleurs rouges, dont plus de 5 000 tulipes (produites de façon durable en Belgique), ouvert des centaines de parapluies rouges et déployé deux gigantesques banderoles rouges de 100 mètres de long, transformant la foule en une énorme ligne rouge reliant les quelques 2 kilomètres séparant la Place de l’Étoile de la Porte Maillot pour exiger une planète juste et vivable. « Il dépend de nous de garder les énergies fossiles dans le sol » et « Crime climatique – Stop ! », pouvait-on lire sur les banderoles.

Une fanfare et des danseurs de samba ont interrompu leur spectacle lorsque 30 cornes de brume ont marqué le début de deux minutes de silence en hommage aux victimes du changement climatique, de la guerre et du terrorisme, au cours desquelles les manifestants ont levé des milliers de fleurs rouges vers le ciel.

Selon Payal Parekh, directrice générale mondiale de 350.org : « Nos communautés, notre climat, notre survie: ce sont les lignes rouges, et nous allons nous mobiliser pour les défendre. Paris n’a jamais était la fin pour nous, mais nous voulons un traité qui nous aidera à continuer notre combat pour la justice climatique. Si les gouvernements ne gardent pas les énergies fossiles dans le sol, nous le ferons. Notre survie en dépend.”

La ligne rouge s’étendait symboliquement entre les victimes et les coupables de la crise climatique : l’industrie des combustibles fossiles. Partant de l’emblématique Arc de Triomphe, monument militaire accueillant un mémorial dédié aux inconnus morts au cours des deux guerres mondiales, elle longeait la vaste avenue de la Grande Armée pour rejoindre le quartier d’affaires de la Défense, où se trouve le siège de plusieurs compagnies de combustibles fossiles, telles que Total et Engie, et leurs bailleurs de fonds.

L’action « Lignes rouges » était l’une des premières grandes manifestations depuis les tragiques attentats du 13 novembre, qui ont conduit à l’instauration d’un état d’urgence interdisant les manifestations publiques.

Les militants ont annoncé qu’une série d’actions directes non violentes de grande ampleur allait avoir lieu en mai 2016 afin de s’opposer à quelques-uns des projets de combustibles fossiles les plus dangereux de la planète et de soutenir les initiatives ambitieuses en matière d’énergie renouvelable. Des actions sont prévues en Afrique du Sud, en Allemagne, en Australie, au Brésil, au Canada, en Espagne, aux États-Unis, en Indonésie, au Nigéria, aux Philippines et en Turquie, et d’autres actions sont envisagées. [1]

Payal Parekh a ajouté : « Si les politiciens refusent de laisser les combustibles fossiles dans le sol, c’est nous qui nous en chargerons. Nous nous engageons à intensifier nos actions sur tous les fronts à travers la résistance, la non-coopération et la création d’alternatives pour une transition juste et rapide vers une énergie 100 % renouvelable. L’heure de la désobéissance climatique a sonné. »

L’action « Lignes rouges » a été lancée par les groupes suivants : 350.org, Attac, Climate Games, Climate Justice Action, Climate Justice Now, Confédération Paysanne, AITEC, Ecologistas en Acción, Grassroots Global Justice Alliance, Réseau No Vox, Réseau-Ipam, Reclaim the Power et Réseau Sortir du Nucléaire. Plus de 50 événements solidaires ont été organisés en Amérique du Nord, en Europe, en Afrique du Sud et au Népal.

###

NOTES À L’ATTENTION DES RÉDACTEURS

[1] Des informations plus détaillées sur la série d’actions de mai 2016 sont disponibles sur fr.breakfree2016.org

FacebookTwitter