4 avril, 2016

Des centaines de militants s’apprêtent à bloquer le sommet de Pau pour mettre en œuvre l’accord de Paris

Plusieurs centaines de militants de la justice climatique s’apprêtent à empêcher la tenue du Sommet MCED sur les forages pétroliers en haute mer qui s’ouvre ce mardi à Pau, à l’appel de 350.org, Action Non-Violente COP21, Alternatiba, les Amis de la Terre, Attac France, Bizi!, Chrétiens Unis pour la Terre, Emmaüs Lescar-Pau, Nation Océan, Surfrider Foundation Europe.

L’accord de Paris, adopté à l’issue de la COP21 définit une ligne de route clair : en effet, pour maintenir le réchauffement sous la barre des 2°C, 80% des combustibles fossiles doivent rester dans le sol. L’accord sera officiellement signé le 22 avril prochain, au siège de l’ONU. Salué par François Hollande comme une “révolution”, il marque donc l’engagement de la communauté internationale à tourner la page de l’ère des combustibles fossiles. Mais les principaux acteurs du secteur gazier et charbonnier fossiles s’apprêtent à le renvoyer aux oubliettes : l’engagement qu’ils entendent prendre à Pau cette semaine, est de continuer à forer, plus loin et plus profond.

Le sommet de Pau met donc l’accord de Paris à l’épreuve de la réalité : si les entreprises réunies au Palais Gaumont parviennent à leurs fins, l’accord de Paris sera enterré avant même d’avoir été ratifié.

Pour Cécile Marchand, d’ANV-COP21, “il est temps de passer des paroles aux actes. S’ils ne se traduisent pas immédiatement par des changements dans les politiques (publiques comme industrielles) les engagements, aussi louables ou contraignants soient-ils, ne sont que des mots. Le devenir de ‘l’accord de Paris’ ne dépend donc que de ce que nous en ferons”. Les militants de la justice climatique entendent donc multiplier les actions de blocage d’infrastructures fossiles, afin de contraindre les gouvernements à agir. À cet égard, le blocage d’une sommet de Pau est un avant-goût de ce qui se prépare – en particulier de la mobilisation mondiale “Breakfre e – Libérons-nous des combustibles fossiles”, qui se tiendra début mai prochain.

Pour Txetx Etcheverry, de l’organisation basque Bizi!, un des organisateurs de la mobilisation, “à l’état d’urgence climatique s’ajoute un état de nécessité : nous devons bloquer les projets destructeurs du climat. En vertu de ce que nous enseignent les climatologues. Et, désormais, par souci du respect des engagements adoptés par l’ONU et 193 états”.

“Le mouvement pour le climat dont nous avons besoin doit reposer sur trois piliers : résister à la destruction du climat (bloquer les infrastructures fossiles) ; refuser de coopérer à cette destruction (désinvestir) ; et construire le futur juste et durables dont nous avons besoin (renforcer les alternatives). De ce point de vue, l’accord de Paris, qui entérine l’objectif des 2°C de réchauffement, ouvre de nouvelles perspectives : il légitime la ‘désobéissance’ climatique’”, poursuit Nicolas Haeringer, de 350.org.

Le sommet de Pau marque donc un tournant dans la construction des mobilisations pour le climat.

Les rendez-vous publics à Pau :

Mardi 5 avril à 12h30 devant l’entrée du Palais Baumont, conférence “stoppons les fossoyeurs du climat et des océans”

Mercredi 6 avril à 17H30 au Paris Baumont à Pau : rassemblement de masse non-violent suivi d’un concert gratuit avec HK et de nombreux autres artistes

Jeudi 7 avril à 12h30 tout autour du Palais Baumont : die-in géant

Contacts :

à Pau

Nicolas Haeringer – +33650861259[email protected]

Clémence Dubois – +33642713175[email protected]

Sylvine Bouffaron – +33687506535[email protected]

Txetx Etcheverry – +33614995879[email protected]

pour en savoir plus sur Breakfree – https://fr.breakfree2016.org

Melanie Mattauch – +49 151 58120184[email protected]

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