Communiqué de presse de 350.org à l’occasion de la sortie du premier volet du rapport du GIEC ce vendredi 27 septembre.

Le lancement du dernier rapport de synthèse du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) -connu sous le nom de RE 5 – sonne l’alarme pour une action immédiate sur le changement climatique et la nécessité impérieuse de garder d’importantes réserves de combustibles fossiles connues dans le sol d’après la campagne mondiale climatique 350.org.

Le rapport,  qui est le plus autoritaire, donne une évaluation globale des connaissances scientifiques sur le changement climatique et démontre avec quasi-certitude que les émissions de gaz réchauffent la planète et que les impacts climatiques s’accélèrent — y compris une plus grande fonte de la glace de mer, l’élévation du niveau de la mer et du niveau de réchauffement océanique dangereux ainsi que celui de la surface. Les scientifiques ont haussé la certitude que les humains sont responsables du réchauffement, augmentant leur confiance à 95%.

L’important est de noter que l’évaluation du budget du carbone du GIEC reconnaît que la quantité d’émissions à ne pas dépasser  2 °C est limitée, servant comme un rappel opportun du risque systémique se trouvant dans les prévisions des entreprises extractives. Actuellement, l’industrie des combustibles fossiles a environ 2.795 gigatonnes de CO2 dans leurs réserves.  Pour maintenir les émissions sous ce seuil, les grands pays pollueurs devront s’engager dans des politiques visant à maintenir près de 80% de ces réserves de combustibles fossiles souterrains.

«Nous avons gagné l’argument scientifique depuis quinze ans – nous savons sans aucun doute que le carbone réchauffe l’atmosphère», a déclaré Bill McKibben, le co-fondateur de 350.org en même temps écrivain et écologiste américain bien connu. «Mais nous savons certainement que l’argent des combustibles fossiles pollue la politique du climat. C’est pourquoi nous continuons à bâtir des mouvements.»

350.org et ses partenaires sont en train de bâtir ce mouvement à travers des initiatives telles que la campagne de désinvestissement des combustibles fossiles. Lancée en novembre 2012 aux Etats-Unis, elle s’est propagée depuis lors dans plus de 300 collèges et universités et plus de 100 villes américaines, Etats et institutions religieuses.

McKibben sera en  Europe pour une tournée de cinq villes à partir du 27 Octobre pour aider à lancer le mouvement de désinvestissement des combustibles fossiles là-bas. Quelques semaines plus tard, 350.org et ses partenaires travailleront pour soulever la question du budget de carbone et la nécessité de désinvestissement dans les négociations climatiques des Nations Unies à Varsovie, en Pologne.

Parallèlement, 350.org collabore également avec les jeunes activistes à travers le monde dans le cadre du mouvement Global Shift Power pour aider à susciter une ambition élevée au niveau national pour l’action climatique. Au mois de juin, plus de 500 jeunes activistes ont convergé à Istanbul pour aider à planifier la prochaine phase de leur action collective visant l’industrie des combustibles fossiles et leurs défenseurs politiques chez eux et à l’étranger. Certains de ces plans se sont concrétisés avec le lancement de campagnes power shift dans des pays tels que l’Australie, la Suède et le Vietnam servant à déclencher une vague de convergences, des campagnes et mobilisations pour l’action climatique.

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