Total prévoit de construire le site de sa Direction Recherche et Innovation au sein de Polytechnique ! C’est du jamais vu : un projet 10 000 m² en plein coeur de l’école où s’installeraient 250 salariés de Total. Dès qu’ils ont pris connaissance de ce projet, une majorité d’étudiantes et étudiants a exprimé son opposition lors d’un vote organisé par le bureau des élèves. 

Il y urgence, les travaux menacent de commencer sous peu : signez cette pétition pour que le projet de Total à Polytechnique ne voie jamais le jour. 

Soyons un grand nombre à exprimer notre indignation face à ce projet qui lierait irrémédiablement l’image de l’école publique sous la tutelle du ministère des armées, à la multinationale pétrolière et gazière. 

Total n’a rien à faire à Polytechnique, ni dans aucune institution ayant le devoir de défendre l’intérêt général : faites le savoir au président de l’école en signant cette pétition. 

L’hypocrisie est flagrante : Polytechnique ne peut pas prétendre former ses étudiant·es à construire le futur, tout en ouvrant grand les portes à un acteur qui ne leur en réserve aucun. Total a été historiquement confronté à de multiples allégations de corruption et à la mise en cause de sa responsabilité pour de graves atteintes à l’environnement et aux droits humains. Le dernier rapport du GIEC est sans appel, tout nouveau projet fossile est inadapté au budget carbone conforme aux objectifs de l’accord de Paris. Total prévoit pourtant de les poursuivre ou de les amplifier, notamment dans des pays qui subissent déjà les conséquences les plus dramatiques du dérèglement climatique, comme en Afrique du Sud ou en Mozambique.

En 2018, Total a financé la production d’hydrocarbures pour 9,2 milliards de dollars d’investissements contre seulement 500 millions dans le secteur décrit comme “bas carbone” à savoir gaz (!) et renouvelables. Total n’est donc pas seulement à la traîne : la multinationale n’a aucune intention de se redéployer réellement vers les énergies renouvelables. La présence envahissante de Total au sein de cette école qui promeut l’excellence a de quoi choquer. 

Les élèves demandent du soutien : signez cette pétition pour que le géant du pétrole n’envahisse pas l’école. 

 

Au contraire, des ressources faramineuses sont mobilisées dans des campagnes de communication et de lobbying, pour duper l’opinion publique et tromper les décideurs. Nous refusons que Polytechnique soit instrumentalisée à ces fins alors que la dynamique pour contrer l’influence de cette industrie n’a jamais été aussi forte, en témoigne la moitié des universités ayant coupé leurs liens avec l’industrie fossile au Royaume-Uni ou les 1150 autres institutions à travers le monde.

La dynamique pour contrer l’influence de l’industrie fossile n’a jamais été aussi forte, en témoigne la moitié des universités ayant coupé leurs liens avec l’industrie fossile au Royaume-Uni ou les 1150 autres institutions à travers le monde. 

Face à l’urgence climatique, toute institution à un devoir de responsabilité. Polytechnique, une école publique, sous la tutelle du Ministère des Armées, dont la mission première est de former des ingénieurs qui mettront leurs compétences aux services de l’Etat, de la collectivité, et de l’intérêt général, devrait avoir au moins l’ambition de ne pas légitimer la présence de Total en plein coeur de l’école. 

L’influence de Total dans l’éducation supérieure ne se limite hélas pas à Polytechnique, une campagne est également active à Sciences Po où les étudiant.e.s sont mobilisé.e.s, mais avec votre soutien, commençons par ajouter cette nouvelle victoire à la liste !

Demandons ensemble :

  • L’arrêt du projet de centre de recherche et innovation immédiatement, avant que le chantier de construction du bâtiment débute et l’abandon total du projet : un engagement à ce qu’il ne soit pas transformé discrètement sous une autre forme.
  • La suspension de tous les liens avec le géant Total : la suspension de Patrick Pouyanné, PDG de Total, du Conseil d’Administration de Polytechnique, la fin de la chaire d’enseignement et de recherche que Total a négociée dans la foulée en 2018.

Pour aller plus loin : 

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