En réponse à l’annonce du plan sur le climat du gouvernement de l’Alberta, voici la réaction d’Aurore Fauret, organisatrice de la campagne Énergie Est avec 350.org
« Le plan du gouvernement de l’Alberta est un pas dans la bonne direction, surtout pour une province qui a pendant longtemps agit comme un frein dans la lutte aux changements climatiques. Mais nous sommes toutefois encore loin de pouvoir remplir nos obligations pour limiter le réchauffement à 2C.
Un plafond sur les émissions de gaz à effet de serre issu des sables bitumineux est une politique dont nous avions déjà besoin il y a 10 ans et qui demeure insuffisante aujourd’hui. Les climatologues sont clairs : nous devons laisser 85 % des réserves des sables bitumineux sous terre afin de remplir nos obligations pour limiter le réchauffement à 2C, et un plafond sur les émissions ne répond pas à cet impératif scientifique. En 2015, la barre ne devrait plus être de passer des politiques limitant la quantité carbone dans l’atmosphère mais bien d’aller au cœur du problème en limitant la quantité de carbone que nous sortons du sol.
C’est pourquoi nous devons aller plus loin en matière de politique sur le climat et qu’il revient au premier ministre Justin Trudeau de prendre des mesures ambitieuses à cet égard. Le gouvernement du Canada devrait saisir cette occasion pour nous emmener à remplir nos obligations pour atteindre une cible de 2C : instaurer un moratoire sur l’expansion des sables bitumineux, renoncer aux projets d’oléoducs superflus, et présenter un plan pour une transition vers une économie juste et fondée sur les énergies renouvelables.
Nos dirigeants doivent se rappeler que la mobilisation du public sur ces enjeux a rendu possible ce plan du gouvernement albertain, et que l’opinion publique est résolument en faveur de mesures décisives sur le climat qui garde les combustibles fossiles sous terre. »
350.org souhaite aussi voir des mesures de la part du gouvernement de l’Alberta et du gouvernement du Canada pour tenir leurs engagements envers le respect et le renforcement des droits des Premières nations, et ce dans tous les aspects d’une politique sur le climat et dans les mesures d’adaptation et d’atténuation aux changements climatiques. Ceci doit être exécuté avec des partenariats et une distribution de ressources permettant une participation pleine et adéquate des Premières nations et communautés Métis dans l’élaboration des politiques futures.
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Contact: Aurore Fauret
514 770-4950