PARIS — En réaction à l’annonce par l’Organisation météorologique mondiale confirmant que 2016 est l’année la plus chaude jamais enregistrée, Nicolas Haeringer, porte-parole de 350.org en France a déclaré
« L’intensité et la rapidité du changement climatique surprennent de nombreux.euses scientifiques. La succession de records de température anéantit déjà des vies, des moyens d’existence et des écosystèmes dans le monde entier. Ce sont les communautés les plus vulnérables, qui sont aussi celles qui ont le moins contribué au problème, qui sont frappées le plus durement. Des événements tels que les impressionnantes inondations qui ont submergé Paris l’été dernier démontrent toutefois que les Européen.ne.s sont loin d’être à l’abri des impacts du changement climatique.
Nous pouvons encore éviter les pires conséquences de ce changement, mais il est impératif d’arrêter de brûler le charbon, le gaz et le pétrole. Nous ne pouvons plus nous permettre de développer de nouveaux projets extractifs. Au contraire : les pays européens doivent démanteler dès aujourd’hui les infrastructures charbonnières, gazières et pétrolières existantes, tout en accroissant et en soutenant le développement capacité énergétique renouvelable.
Mais nous ne pouvons pas non plus nous permettre d’attendre que les gouvernements passent enfin à l’action. Nous devons donc multiplier et renforcer nos mobilisations – pour bloquer les projets destructeurs du climat, désinvestir des combustibles fossiles et développer les alternatives. C’est le sens de la campagne que nous venons de lancer, qui demande au musée du Louvre de mettre fin à ses liens avec Total : les activités des groupes tels que Total ne sont pas compatibles avec un futur juste et durable.
Ces mobilisations, portées par des millions de personnes partout dans le ainsi que l’irrésistible essor des énergies renouvelables sont de vraies sources d’espoir. Nos gouvernements doivent nous écouter et arrêter de prendre le parti du lobby des combustibles fossiles et écouter enfin les appels à l’action climatique de la population. »
Partout dans le monde, des événements météorologiques tels que des tempêtes, sécheresses, inondations et feux de forêt emportent des vies humaines et menacent les écosystèmes et les moyens d’existence de millions d’hommes et de femmes.
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Principaux impacts climatiques en 2016 :
- En novembre dernier, l’OMM a publié une déclaration provisoire pour 2016 en vue de la COP22, la conférence sur le changement climatique des Nations Unies. Pour la première fois, l’évaluation se penchait sur l’impact humanitaire. La déclaration attirait l’attention sur les impacts suivants :
- La sécheresse la plus grave a touché une bonne partie de l’Afrique australe.
- Le bassin du Yangtse, en Chine, a dans l’ensemble connu sa saison des crues la plus intense depuis 1999.
- Des vagues de chaleur extrême ont frappé l’Afrique du Sud et des records nationaux de température ont été battus au Koweït, en Iran, en Thaïlande et en Inde.
- Le feu de forêt le plus dévastateur de l’histoire du Canada s’est déclaré à proximité de Fort McMurray, dans l’Alberta.
- Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a déclaré que les aléas d’origine météorologique étaient à l’origine du déplacement de 14,7 millions de personnes en 2015 et qu’aucune région du monde n’était épargnée.
- D’après les estimations, les sécheresses qui ont frappé l’Afrique de l’Est ont plongé 24 millions de personnes dans l’insécurité alimentaire.
- Selon une analyse scientifique, le changement climatique anthropique avait presque multiplié par deux la probabilité des fortes inondations qui ont touché Paris en juin 2016.
- La NOAA, un organisme scientifique des États-Unis, a déclaré que 2016 était la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée dans le pays. 15 catastrophes d’origine météorologique et climatique ont provoqué 138 décès et 46 milliards USD de dégâts.
- La Grande Barrière de corail a subi le pire blanchissement depuis le début des relevés, qui a affecté 92 % des coraux. Six mois après l’épisode de blanchissement, les scientifiques ont découvert que plus des deux tiers de la partie septentrionale de la Barrière étaient morts.
Personne à contacter : Melanie Mattauch, coordonnatrice de la communication pour 350.org Europe, [email protected], +49 151 5812 0184 (à Berlin)