La séquence Projet des Lois de Finance et taxation des superprofits

Cette saison de mobilisation s’est lancée sous le signe de la taxation des superprofits.

Alors que les impacts du dérèglement climatique se font de plus en plus intensément ressentir, des prises de décisions impactantes continuent de se faire attendre de la part de notre gouvernement.

Parmi elles, une pour laquelle nous nous mobilisons en particulier : la taxation des grands-pollueurs.

En effet, les entreprises d’énergies fossiles continuent de développer des projets climaticides et générer des profits indécents sans entraves, tout en ne contribuant pas ou peu à lutter contre les impacts d’une crise climatique qu’ils ont largement participé à créer.

C’est pourquoi nous pensons que la taxation de ces profits serait une mesure juste qui permettrait à notre gouvernement de nous donner les moyens de la transition.

Une taxation de leurs superprofits nous semble être une première étape nécessaire vers une fiscalité juste au service de notre survie à tous et toutes.

En 2022, sur les 36 milliards de dollars de profits de TotalEnergies, on estimait que 13 milliards étaient des superprofits.

Se mobiliser, oui, mais par où commencer ? Par l’Assemblée nationale, évidemment !

Les militant·es StopTotal interpellent courageusement les député·es de l’Assemblée nationale afin d’exiger que les pollueurs participent enfin au financement de la transition écologique et sociale.

À partir du 3 octobre, StopTotal et 350.org ont lancé une séquence de mobilisation en parallèle des différentes discussions et sessions de votes à l’Assemblée nationale sur le Projet des Lois de Finance pour l’année 2024 (PLF).

Ce projet de lois constitue le budget de l’État pour l’année à venir, et peut être modifié par la voie d’amendements proposés, puis potentiellement votés par nos élu·es.

La première étape de notre mobilisation, sur le terrain et en ligne, a donc été de convaincre les député·es concerné·es de faire voter l’ajout au PLF d’amendements sur la taxation des profits et superprofits des entreprises d’énergies fossiles.

Pour ce faire, des dizaines de militant·es StopTotal se sont organisé·es, à Paris et dans plusieurs villes de France, pour faire parvenir nos demandes jusqu’aux principaux concerné·es.

 

StopTotal Bordeaux, Place de la Bourse, pour demander à Alexandra Martin, députée de la Gironde, de faire enfin payer les pollueurs.

Nous avons finalement obtenu une première victoire, contre l’avis du gouvernement !

Et pour cela, qu’avons-nous fait ?

En ligne, nous avons lancé une série d’actions simples à effectuer pour interpeller nos député·es. Parmi elles, une lettre ouverte leur demandant de prendre leurs responsabilités et d’intégrer au sein du PLF des amendements qui permettraient de faire payer les pollueurs pour la transition.

Avec plus de 4 000 signatures délivrées, les député·es n’ont évidemment pas pu ignorer nos demandes portées par vos nombreuses voix.

En parallèle, plusieurs militant·es StopTotal se sont déplacés devant l’Assemblée nationale à Paris ainsi que jusqu’aux différentes permanences parlementaires de leurs circonscriptions, munis parfois de notre lettre ouverte.

Nous nous sommes également mobilisés en masse sur Twitter, Instagram et LinkedIn.

Ce fut notamment le cas lorsque le gouvernement Borne a, pour la troisième fois, utilisé une nouvelle fois l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire passer de force sa version du PLF.

Nouveau déni de démocratie. Mais pas une raison pour nous de baisser les bras : “Élisabeth Borne, Madame la Première Ministre, à défaut de laisser nos élu·es débattre démocratiquement du contenu de ce projet de lois si cruciales pour notre pays, gardez-y au moins les amendements dont nous avons tous besoins pour apporter des solutions concrètes à la crise climatique et sociale”.

Malgré nos efforts, le gouvernement s’est, une nouvelle fois, entêté dans sa décision de faire passer les profits des entreprises avant nos vies.

“Make Them Pay to Power Up”

En conséquence, nous avons décidé d’amener nos demandes directement dans les rues, et jusque devant l’Assemblée nationale : le 3 novembre dernier, soit un mois après le lancement de notre séquence “superprofits”, s’est tenue à Paris et dans 11 villes de France et de Belgique : “Power Up”, une mobilisation d’ampleur pour exiger que les pollueurs payent enfin pour les conséquences de leurs actes.

Pour nous faire entendre et faire valoir nos revendications directement auprès de nos dirigeant·es, le Collectif le Bruit Qui Court, StopTotal et 350.org ont joint leurs forces pour organiser des actions de différentes tailles, sous différents formats, mais avec toujours les mêmes mots d’ordre : joie et détermination.

Cliquez sur l’image pour accéder à la vidéo de l’action Power Up à Paris ! crédit vidéo : Vincent Zenzel

Ce fut beau et intense, et nous vous sommes si reconnaissant·es d’avoir été à nos côtés pour cette journée de folie. MERCI !

Fort·es de ce moment partagé avec de si nombreux et nombreuses porteurs d’espoir, et bien décidé·es à ne pas clôturer cette saison sans nous faire entendre haut et fort une dernière fois…

Un dernier coup d’éclat, avant de bientôt revenir en force

Le lundi 6 novembre, à 7h45, nous avons rejoint une coalition de 8 organisations climat pour mener une action coup de poing devant le ministère de la transition écologique, ou plutôt, de la “trahison” écologique.

Vidéo de l’intervention de Hugo Viel, chargé de campagnes pour 350.org et porte-parole lors de l’action.

Parce qu’ensemble nous sommes plus fort·es, mais aussi pour montrer clairement que nous ne comptons pas faiblir dans nos mobilisations tant que des mesures concrètes ne sont pas mises en place pour nous donner les moyens de la transition, Greenpeace, soutenu par 350.org, Alternatiba Paris, ANV-COP21, XR, Dernière Rénovation, le réseau Sortir du Nucléaire et les Amis de la Terre ont bloqué le temps d’une matinée une des institutions les plus importantes de notre pays.

Suite à cette action non-violente et n’ayant causé aucune dégradation, plusieurs militant·es ont été arrêté·es par la Police.

Crédit photo : Jeremie jung

Cette année et pour les années à venir, nous sommes déterminés à faire campagne pour que soient mises en place des solutions à la double crise climatique et sociale concrètes et accessibles pour tous et toutes.

Pour notre prochaine mobilisation, direction la Journée nationale contre la précarité énergétique ce jeudi 23 novembre, en ligne et sur le terrain partout en France !

En attendant, vous pouvez d’ores et déjà exiger, à nos côtés et en amont de la COP28, des objectifs ambitions en matière d’énergies renouvelables en France et partout dans le monde. Signez notre pétition en faveur du 100% renouvelables RAPIDEMENT :

 

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