Cher.e ami.e,

c’est avec tristesse, colère et indignation, que nous observons depuis hier matin la démonstration de force indécente et les violences sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, contre celles et ceux qui ont permis à ce territoire de survivre à la bétonisation et à la construction d’un projet climaticide.

Dès 3h du matin ce lundi, plus de 2500 gendarmes ont été déployés sur la zone et ont commencé une entreprise brutale de destruction de plusieurs habitations et bâtiments agricoles. Les gendarmes ont également interdit la présence des journalistes “sur tout le dispositif”, indiquant que les médias devraient se contenter des images fournies par la préfecture. Vous pouvez suivre l’évolution de la situation sur le site de Reporterre. 

Cet empressement du gouvernement, qui disait pourtant vouloir une gestion “sereine et apaisée”, n’est pas justifiable et entre en contradiction avec les logiques de dialogue du mouvement, qui avait proposé un cadre de convention collective pour l’ensemble des habitant.e.s de la ZAD et de ses projets. Le 10 février, plus de 30 000 personnes y avaient convergé pour enraciner l’espoir et soutenir cet espace d’expérimentation, qui abrite une des plus grandes zones humides de France.

Loic Venance | AFP

 

 

Pendant près de cinquante ans, des dizaines de milliers de personnes ont lutté “contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et son monde”. Ils et elles ont influencé nos mouvements au-delà du bocage, en créant des liens avec des luttes contre d’autres infrastructures et en nous inspirant par les multiples formes de mobilisations utilisées pour gagner. En plein mouvement social, rappelons-nous que les luttes pour défendre la ZAD, la SNCF, les universités, des politiques d’hospitalité et d’accueil dignes pour les migrant.e.s participent à un même mouvement, celui pour un monde plus juste, plus solidaire et plus durable.

Ce soir et les jours qui suivent, j’espère que nous serons nombreux.ses à répondre présent.e.s aux appels à soutien lancés par les habitant-e-s de la ZAD, et à rejoindre les rassemblements locaux partout en France ou à Notre-Dame-des-Landes pour celles et ceux qui le peuvent. Si vous ne pouvez pas vous joindre à des rassemblements de soutien ou converger vers Notre-Dame-des-Landes, n’hésitez-pas à soutenir la #ZAD sur les réseaux sociaux ou dans votre entourage.

Voici quelques articles inspirant sur la situation, n’hésitez-pas à les partager. Ne laissons-pas le Gouvernement imposer son cadre de communication !

Merci à toutes celles et ceux qui agissent et me donnent du courage pour continuer notre combat,

Clémence

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