De Nantes à Besançon, de Paris à Fouesnant, aucun des piliers de son empire n’a été épargné. Voici un retour détaillé sur cette première vague d’actions qui envoie un message clair : l’impunité, c’est terminé.
🔍 Surveillance et contrôle : la riposte s’organise
Bolloré ne se limite pas aux médias et au transport. Il est aussi à la tête de Blue Systems, un acteur clé des technologies de surveillance et de contrôle. À Nantes, des militant·es ont repeint la façade de l’entreprise IER pour dénoncer son rôle dans le développement de dispositifs de contrôle des migrant·es et de surveillance urbaine. À Besançon, de jeunes exilé·es ont pris la parole pour dénoncer l’implication d’IER dans le renforcement des frontières européennes.
En Belgique, l’usine Easier de Wavre, spécialisée dans les outils de traçage et de contrôle, a été désarmée : ordinateurs et appareillages ont été mis hors d’usage, un geste fort contre la surveillance de masse et la répression des populations vulnérables.
🌍 Agro-industrie néocoloniale : les liens toxiques exposés

Bolloré est actionnaire de Socfin, une entreprise accusée d’exploiter des milliers d’hectares de terres en Afrique et en Asie au détriment des communautés locales. À Montpellier, des activistes ont interpellé le Cirad, un institut de recherche collaborant avec Socfin pour l’amélioration des palmiers à huile, révélant ainsi les liens entre recherche publique et néocolonialisme.
À Grenoble, des rassemblements ont dénoncé la complicité de l’université locale dans le développement des batteries lithium de Blue Solutions, qui bénéficie de fonds publics tout en alimentant un modèle économique extractiviste destructeur.
⛽ Énergies fossiles : des infrastructures perturbées
Malgré l’urgence climatique, Bolloré Energy continue d’exploiter et de distribuer des hydrocarbures. Plusieurs de ses dépôts pétroliers ont été ciblés à Strasbourg, dans le Loiret, la Nièvre et aux environs de Poitiers.
À Poitiers, une marche carnavalesque s’est conclue par un “plumage” symbolique de Bolloré, dénonçant son rôle dans l’aggravation du dérèglement climatique et sa responsabilité dans la crise écologique actuelle.
📺 Médias et culture : Bolloré sous pression

L’influence croissante de Bolloré sur les médias et l’édition inquiète. Son contrôle sur des titres de presse, des maisons d’édition et des écoles de journalisme lui permet d’imposer une vision réactionnaire et biaisée de l’information.
À Paris, des militant·es ont fermé temporairement l’École Supérieure de Journalisme (ESJ Paris) pour dénoncer la formation d’une nouvelle génération de journalistes sous influence. Les maisons d’édition Hachette, Larousse et Fayard ont également été visées à Paris et Lyon, alertant sur la mainmise de Bolloré sur la culture et l’éducation.
Dans toute la France, des milliers de marque-pages dénonçant Bolloré ont été placés dans les enseignes Relay, où sont écoulés ses livres et journaux. À Tours, 300 panneaux publicitaires ont été détournés avec des affiches anti-Bolloré, tandis qu’à Lyon, un message géant “Boycott Bolloré” a été projeté au laser sur la tour Crayon.
🏰 Ses propriétés dans le viseur
Bolloré s’est enrichi en exploitant les ressources naturelles et les populations. Cette semaine, certaines de ses luxueuses propriétés ont été symboliquement investies pour rappeler la provenance de sa fortune.
À Saint-Émilion, son château viticole Clarisse, dont il détient 40 %, a été le point de départ d’une balade antifasciste dénonçant le lien entre son empire économique et son influence politique. À Fouesnant, son hôtel, où il loge régulièrement des militants d’extrême droite, a été redécoré par des manifestant·es, mettant en lumière ses liens avec les mouvances ultra-conservatrices.
💃 800 personnes au grand bal antifasciste

Le 2 février, 800 personnes se sont rassemblées devant son manoir de Fouesnant pour un grand bal antifasciste. Dans une ambiance festive et revendicative, cet événement a marqué la fin de la semaine d’actions en rappelant que le combat contre l’empire Bolloré est aussi une lutte culturelle et politique.
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Cette mobilisation s’inscrit dans une dynamique plus large de remise en question des ultra-riches et de leur impact sur la société et l’environnement. Notre campagne “Taxons leurs milliards” vise à imposer une taxation accrue des super-riches et des géants des énergies fossiles, afin de financer la transition écologique et sociale. En taxant à peine quelques milliers de super-riches, on pourrait récolter des centaines de milliards d’euros par an, finançant ainsi des énergies propres, réduisant les factures énergétiques, créant des emplois et soutenant les services publics essentiels.
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📨 Tenez-vous à l’affût de nos prochaines mobilisations en ligne et sur le terrain pour la campagne “Taxons leurs milliards”
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