350.org soutient pleinement les mobilisations et blocages non-violents du 10 septembre. Partout en France, ils incarnent une colère légitime et un espoir puissant : celui d’une société qui refuse de voir ses droits sociaux et démocratiques piétinés au profit d’une minorité de privilégié·e·s. Depuis des années, les gouvernements se succèdent mais les recettes restent les mêmes : déni démocratique, austérité, cadeaux fiscaux aux ultra-riches, impunité pour les multinationales polluantes – pendant que l’éducation, la santé, l’écologie et nos droits fondamentaux sont piétinés.
La proposition de budget national pour 2026 en est l’illustration brutale : 2 jours fériés supprimés, près de 44 milliards d’Euros de coupes à la hache dans les services publics essentiels et l’aide publique au développement, tandis que les dépenses militaires explosent et que TotalÉnergies, Bernard Arnault et Vincent Bolloré continuent de prospérer sans entrave. En agitant le chiffon rouge de la dette, François Bayrou et Emmanuel Macron voudraient nous faire oublier que si nous en sommes là aujourd’hui, c’est avant tout parce qu’ils n’ont pas eu le courage d’aller chercher l’argent dans les poches de ces ultra-riches et multinationales ultra-polluantes.
Faire payer la crise à celles et ceux qui ont déjà le moins n’est pas une fatalité. C’est le résultat d’un système où l’austérité nourrit le désespoir, et où ce désespoir est cyniquement récupéré par l’extrême droite pour diviser et affaiblir les solidarités. Si l’avenir du gouvernement Bayrou semble scellé, les citoyen·ne·s ne sont pas dupes: peu importe qui sera le ou la prochain·e occupant·e de Matignon, ce seront encore les plus précaires, les personnes minorisées, les travailleurs et travailleuses qui seront les premier·e·s sacrifié·e·s.
Cette fois, c’est la goutte de trop. Nous devons imposer une autre voie : celle de la justice sociale, climatique et fiscale. Le 10 septembre ouvre une séquence de mobilisations que nous allons amplifier et à laquelle nous allons contribuer. Après l’intersyndicale du 18 septembre, et aux côtés de la lutte antinucléaire à Bure le 20 Septembre lors de la “Manif du Futur”, nous serons des milliers dans les rues le 28 septembre, de Rouen à Grenoble, de Paris à Bayonne et au-delà pour les Marches “Climat, Justice, Libertés” du 28 septembre. Ce jour-là, nous rappellerons à nos dirigeant·e·s que leur refus d’agir face à l’urgence climatique, leurs atteintes aux libertés fondamentales, la multiplication des mesures racistes et autoritaires, et les privilèges accordés à une poignée de puissant·e·s ne sont plus tolérables.
Nous répondrons à l’appel “Draw The Line” lancé par les leaders autochtones d’Amérique latine et du Pacifique en amont de la COP30 au Brésil, pour tracer une ligne claire entre un système qui détruit le vivant et nos aspirations à la dignité, à l’égalité, et à la solidarité. Dans la rue, du 10 au 28 et au-delà, par nos chants, nos marches et actions, notre créativité, nous ferons exister un autre futur.
Alors qu’on nous impose un système qui profite à une infime minorité, c’est maintenant que nous, la majorité, reprenons le pouvoir. À l’oppression, nous opposerons nos voix et notre énergie collective. Et nous n’en resterons pas là – mobilisons-nous autant de fois qu’il le faudra pour revendiquer le droit à une vie digne pour tous et toutes.
Ensemble, nous sommes plus puissant·e·s que les puissant·e·s !