La canicule qui paralyse tout

Quand le thermomètre s’emballe, ce n’est pas seulement notre confort qui en prend un coup.

Crédit : Site de météo France

Les rues brûlent, les sols se craquellent, les cultures dépérissent. Et même les infrastructures les plus lourdes sont à genoux.

Récemment, la centrale nucléaire de Gravelines, la plus puissante d’Europe de l’Ouest, a dû arrêter ses réacteurs après une invasion massive… de méduses. En cause : une mer surchauffée, un écosystème bouleversé, et des prédateurs marins décimés par la surpêche. Raison de plus – s’il en fallait- pour investir massivement dans des énergies renouvelables et propres, accessibles à tous et toutes.

Ailleurs, c’est l’eau trop chaude des rivières qui a obligé à réduire la production électrique, alors même que les climatiseurs tournaient à plein régime.

Dans nos champs comme partout ailleurs, ces événements météorologiques extrêmes tuent notre biodiversité et nous rendent plus vulnérables aux sécheresses et feux de forêt, comme dans l’Aude.

Le changement climatique n’est plus une abstraction : il s’invite dans nos robinets, nos factures, nos assiettes… et jusque dans nos prises électriques.

Pendant que la planète brûle, la politique s’embrase… autrement

Les crises s’enchaînent.

Crédit: Ludovic Marin/AFP

Censures, dissolutions, alliances de circonstance : la rentrée politique ressemble à un feuilleton agité. Les débats s’enflamment dans les hémicycles et sur les plateaux télé, mais le silence reste assourdissant face à l’emballement climatique.

On joue la prochaine élection comme si la température moyenne n’avait pas déjà grimpé de 1,5 °C. Comme si nos écosystèmes n’étaient pas en train de basculer sous nos yeux. Comme si nous n’assistions pas déjà aux conséquences directes de leur inaction politique.

La résistance existe déjà

Climat, libertés, justice sociale : tout est lié.

Mobilisation lors de la COP28 – 350.org

De Gaza aux lois liberticides, de l’austérité à la crise climatique, ces mobilisations peuvent sembler éloignées, mais elles portent toutes le même message : ça ne peut plus continuer ainsi.

On ne peut pas défendre le vivant tout en fermant les yeux sur l’injustice. On ne peut pas prétendre protéger l’avenir en sacrifiant les libertés. Et on ne peut pas répondre aux crises écologiques par la répression et l’austérité.

C’est pour cela que, face à l’inaction, la résistance s’organise déjà. Partout en France, des voix se lèvent, déterminées à ne plus subir. Le 10 septembre, les grèves générales feront trembler le pays pour dénoncer les politiques d’austérités imposées par le gouvernement, suivies par celle du 20 septembre, à Bure, sur la lutte contre les déchets nucléaires. Puis viendra le temps des mobilisations “Draw The Line” pour la justice climatique – et, dans leur sillage, notre grande marche “Climat, Justice, Libertés” du 28 septembre.

Citoyen·nes, collectifs, associations, nous refusons la résignation et comprenons que la justice sociale et climatique n’est pas une option, mais la condition de toutes les autres luttes : pour nos libertés, notre santé, notre dignité et l’avenir des générations futures. Chaque marche, chaque rassemblement, chaque action directe envoie un signal clair : nous ne sommes pas impuissant·es.

Ensemble, nous ferons de ce mois un tournant.

Le 28 septembre : (re)marchons ensemble pour le Climat, la Justice, et nos Libertés

Nous avons un rendez-vous. Ne le manquons pas.

Après des années de répression des mouvements sociaux, nos rues n’ont jamais eu autant besoin de redevenir des lieux de liberté, de créativité et de convergence des luttes.

C’est pour cela que le 28 septembre, partout en France, et à la suite de la grève générale du 10 et mobilisations globales “Draw The Line”, nous marcherons pour exiger un plan à la hauteur :

  • Une sortie rapide des énergies fossiles
  • Une protection réelle et durable du vivant
  • Une adaptation juste et solidaire aux bouleversements déjà en cours

Nous refusons que les canicules deviennent la norme. Nous refusons de voir nos rivières s’assécher, nos récoltes disparaître, nos villes suffoquer.

Ce jour-là, faisons entendre une seule voix : celle du vivant, de la justice et de l’avenir.

Rendez-vous le 28 septembre dans la rue durant les marches “Climat, Justice, Libertés”.

En savoir + sur Draw The Line

Ensemble, imposons la justice climatique au cœur de l’agenda politique. Parce que le futur ne se négocie pas à huis clos – il se construit, collectivement, dès aujourd’hui.

Facebook