Le cortège a déjà commencé à se former, on chante et on danse beaucoup dans les rues avant même le départ à midi. L’événement prend déjà de l’ampleur :
En l’honneur de ceux qui souffrent actuellement des effets du changement climatique, le cortège observe deux minutes de silence. Nombreux sont ceux qui ont déposé des fleurs pour ceux qu’ils ont perdus.
Derrière les communautés autochtones et les populations les plus touchées en tête de cortège, plus de 10 000 personnes ont défilé en déroulant une banderole de 105 mètres de long sur laquelle on pouvait lire « We won’t stop here. (Nous ne nous arrêtons pas là) It’s up to us to keep fossil fuels in the ground»(À nous de décider de laisser les combustibles fossiles sous terre).:
La version finale, qui sera soumise au vote plus tard dans l’après-midi, est publiée. Réactions :
May Boeve, Executive Director 350.org:
« Ce texte marque la fin de l’ère des combustibles fossiles. Ses objectifs ne pourront être atteints qu’à condition d’abandonner l’exploitation du charbon, du pétrole et du gaz. Le texte devrait envoyer un message clair : désinvestissez maintenant des combustibles fossiles.
Notre mission désormais est de veiller à ce que les pays respectent leurs promesses et accélèrent leur transition vers une énergie 100 % renouvelable. Nous avons été plus de dix mille à nous rassembler dans les rues de Paris aujourd’hui pour montrer notre engagement à poursuivre la lutte pour la justice climatique, et bien plus de citoyens encore ont manifesté partout dans le monde. Notre message est simple : un climat dans lequel nous pouvons vivre est l’une des lignes rouges que nous sommes prêts à défendre.
Le texte final présente encore des lacunes considérables. Nous sommes très inquiets de l’exclusion des droits des peuples autochtones et du manque de financement pour le mécanisme permettant de gérer les pertes et dommages. Et même si le texte reconnaît l’importance de maintenir le réchauffement climatique sous la barre des 1,5 °C, les engagements actuels des pays conduisent vers plus de 3 °C de réchauffement. Ce sont des lignes rouges que nous ne pouvons pas franchir. Après Paris, nous redoublerons d’efforts pour fournir les véritables solutions qu’exigent la science et la justice. »