Février est un mois qui passe toujours plus vite, et en un clin d’œil, le mois de mars est déjà là. Je suis sûre que, tout comme moi, vous avez reçu ces e-mails de la Saint-Valentin qui nous parlent d’amour.

Même si février n’a que 28 jours cette année, le mois a été extrêmement riche en événements pour le mouvement climatique, avec des campagnes novatrices conçues par différentes équipes pour rendre hommage à ce mois de l’amour avec un appel à l’action pour rompre avec le pétrole, le charbon et le gaz. Voilà qui semble prometteur.

Pour nous, le langage de l’amour, c’est celui du mouvement pour le climat, et nous voulons manifester notre amour à toutes les victimes de la crise climatique à travers le monde. Sans oublier toutes ses conséquences économiques qui nous mettent en difficulté. Dans ce contexte délicat mais critique, nous avons toujours le devoir de protéger notre planète, au nom de l’amour et de l’humanité.

Merci de continuer à lire notre newsletter et je vous dis à très bientôt, car ce mois-ci nous allons bientôt parler de la publication du rapport de synthèse du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et des grèves pour le climat « Fridays For Future » qui nous font redescendre dans la rue pour exiger la justice climatique.


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Dernières nouvelles du front

L’Ukraine et la transition énergétique

Le 24 février 2023 a marqué le premier anniversaire du début de la guerre en Ukraine , une guerre alimentée chaque jour par notre dépendance aux énergies fossiles.

Pendant toute l’année dernière, nos ami·e·s ukrainien·ne·s ont combattu avec courage et réclamé un embargo total sur les énergies fossiles russes et la fin de tous les investissements dans les infrastructures énergétiques russes, en vue de couper court au financement de la guerre de Poutine. La campagne Solidarité avec le peuple ukrainien a été lancée l’an dernier et elle a déjà récolté les signatures de 860 organisations dans 60 pays.

Comme le dit Svitlana Romanko, de Razom We Stand, « L’invasion de l’Ukraine arrivera à sa fin. Il est temps d’agir aujourd’hui pour les politicien·ne·s et pour les puissant·e·s, en coupant court aux flux financiers meurtriers du pétrole, du gaz et du charbon qui alimentent la Russie et tous les pays du monde. Ainsi, nous tracerons un nouvel avenir pour l’Ukraine et pour le monde, un avenir libre des despotes des énergies fossiles et qui reposera sur les énergies renouvelables ». Nous affirmons notre soutien et notre solidarité !

L’hypocrisie de l’ICBC

En quoi est-elle hypocrite ?

La Banque industrielle et commerciale de Chine est la plus grande banque du monde, et bien qu’elle prétende être le plus gros investisseur international en matière d’énergie renouvelable, son financement des énergies fossiles a énormément augmenté ces quatre dernières années, et elle reste le plus gros investisseur du monde dans le secteur du charbon ! Voilà bien une preuve de sa duplicité, s’il en est.

Les chiffres viennent d’un rapport récemment publié par la coalition Go Clean ICBC qui se bat pour que l’ICBC arrête l’écoblanchiment et passe vraiment aux énergies propres. Pour mettre fin à la crise du climat, nous devons promouvoir la croissance des énergies renouvelables en abandonnant simultanément les énergies fossiles. Nous ne pouvons pas nous permettre de financer plus de projets dans le charbon, le pétrole ou le gaz !

Soutenez Go Clean ICBC et envoyez une lettre aux actionnaires de la banque afin de pousser l’ICBC à devenir un vrai leader pour le climat.

Rompre avec le pétrole

Nous rejetons les géants du pétrôle ! On ne s’attarde pas sur leur profil, on ne se demande pas s’ils sont faits pour nous. Il est temps de rompre avec le pétrole !

Les BIG 5, Shell, Exxon, Chevron, TotalEnergies et BP, ont tous publié leurs gains totalement insensés. Des gains qui atteignent près de 200 milliards de dollars de profits cumulés. Avec toutes les crises dont le monde est affligé, il est exaspérant de voir ces géants du pétrole doubler leurs profits et s’enrichir alors que nous luttons face à l’augmentation du coût de la vie.

C’est pourquoi, le jour de la Saint-Valentin, notre équipe du Royaume-Uni a lancé la campagne Make Them Pay qui réclame une véritable taxe sur les superprofits. En d’autres termes, il s’agit d’une « taxe supplémentaire imposée par le gouvernement aux entreprises qui engrangent un profit important et inattendu, surtout quand elles ont bénéficié du contexte économique ». Nous devons stabiliser la conjoncture, et pour cela, ces géants du pétrole doivent payer une taxe sur les superprofits.

En rassemblant nos efforts, nous pouvons changer les choses et veiller à ce que leurs profits ne continuent pas à augmenter au détriment de nos moyens de subsistance !

Les Wallabies, panneau publicitaire ambulant des énergies fossiles

Si vous êtes comme moi et que vous avez dû chercher qui sont les Wallabies, il s’agit de l’équipe de rugby australienne. D’après leur calendrier, ils doivent se rendre en France cette année pour la Coupe du monde de rugby. Vous devez vous demander en quoi cela vous concerne, mais cette équipe du pays des kangourous arbore sans complexe, au vu et au su du monde entier, le nom d’une compagnie pétrolière, Santos, sur son maillot.

Nos ami·e·s de 350 Australie mènent une campagne pour que les équipes de rugby coupent les ponts avec l’industrie des énergies fossiles. Comme la plupart des compagnies pétrolières, Santos a délibérément sacrifié le climat et la population de notre planète depuis des dizaines d’années, en émettant des millions de tonnes de méthane et de carbone dans l’atmosphère, sans aucune intention de ralentir.

Notre mission est la même, malgré les kilomètres et les océans qui nous séparent : mettre un terme à l’industrie des énergies fossiles !

À voir absolument

Rompre avec les énergies fossiles est notre thème de février. Pour conclure, nous avons une chanson de rupture qui a été spécialement écrite pour la Deutsche Bank. La banque allemande a des millions investis chez des géants du pétrole comme RWE et TotalEnergies et elle contribue à la crise du climat depuis des années.

La très créative campagne #breakupwithDeutscheBank a demandé aux clients de la banque de rompre avec elle et d’en trouver une qui soit plus écoresponsable. Le jour de la Saint-Valentin, nos militant·e·s ont apporté des boîtes en forme de cœur remplies de charbon aux différentes agences de la Deutsche Bank en Allemagne.

Voir la vidéo

Le pouvoir est entre vos mains

La semaine dernière, des militant·e·s du monde entier se sont rassemblé·e·s une fois de plus pour dire non à l’oléoduc de pétrole brut d’Afrique de l’Est. En pleine crise du climat, il est scandaleux que des entreprises et des banques envisagent encore de financer un projet qui rejettera 33 millions de tonnes de carbone dans notre atmosphère chaque année et qui nuira à des milliers de personnes parmi les populations locales.

Le 22 février, nous sommes descendu·e·s dans les rues de 17 villes pour une journée d’action mondiale contre l’EACOP, appelant la Sumitomo Mitsui Banking Corporation (SMBC), la Standard Bank et la Standard Chartered à choisir leur camp : travailler activement à la protection de notre planète ou alimenter le feu qui consume notre monde ?

Activistes du collectif Stop Total et d’autres organisations.

Crédit photo : Claire Jaillard / 350.org

Ces banques japonaises sont sur le point de financer l’oléoduc. Elles persistent à ignorer les dangers que pose l’oléoduc de pétrole brut d’Afrique de l’Est pour les vies de millions de personnes et pour l’environnement. Mais nous ne relâcherons pas la pression !

Notre mouvement a déjà empêché 24 banques et 22 compagnies d’assurance de financer l’EACOP, et nous n’abandonnerons pas tant que ce projet ne sera pas enterré pour de bon. Ensemble, nous pouvons les atteindre et mettre fin aux flux financiers. Montrez votre soutien :

Agissez maintenant

Boostez votre militantisme

Pour démarrer le mois international de la femme, en mars, nous avons trouvé cette formation sur le genre et la justice climatique qui s’avère être très pertinente, non seulement dans le contexte de ce mois et de ce sujet, mais aussi pour comprendre comment il est impossible de parler du changement climatique sans aborder la question du genre.

J’ai tout particulièrement aimé cette phrase sur le cours : « Pour toutes les filles et les femmes qui vivent dans la pauvreté, les chances d’avoir une vie meilleure sont menacées d’une double injustice : le changement climatique et l’inégalité des genres ».”

Suivez cette formation, elle est gratuite.

Commencer le cours

AUTRES NOUVELLES

Citation du mois

« Ce sont les populations les plus pauvres qui sont les plus touchées par le changement climatique. Il n’est ni juste, ni éthique de les acculer dans les zones à risque. »

Marina Silva, Ministre de l’Environnement du Brésil

(en parlant des pluies diluviennes et des glissements de terrain qui ont tué plus de 60 personnes ce mois-ci à São Paulo)

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