Nous voici à l’époque de l’année où les géants du pétrole réunissent leurs actionnaires, se retroussent les manches et annoncent « fièrement » des PROFITS ahurissants. Des profits accumulés en détruisant notre climat !

Cela signifie donc aussi qu’il s’agit d’une période intense pour notre mouvement ! Les activistes remuent ciel et terre à travers le monde, levant la voix pour faire entendre leurs revendications sur l’urgence de l’action climatique. Alors attachez vos ceintures, les ami·e·s, car la saison démarre, et le mouvement pour le climat ne baisse pas les bras.


Inscrivez-vous pour la Fossil Free News : Les dernières actus qui comptent et qui inspirent sur la lutte pour le climat de part le monde, livrées directement dans votre boîte mail tous les mois.


IDernières nouvelles du front

L’EACOP lâché par une autre banque

Dites au revoir à une autre banque qui quitte le navire de l’oléoduc de pétrole brut d’Afrique de l’Est (EACOP). Cette fois, c’est la méga-banque japonaise Sumitomo Mitsui Banking Corporation (SMBC) qui s’est décidée à rejoindre le club et à revenir sur son intention d’investir dans le projet. S’il était construit, l’EACOP déplacerait des milliers de familles et de paysans de leurs terres. Il pose également des risques importants pour les ressources en eau et les zones humides en Ouganda et en Tanzanie, notamment dans le bassin versant du lac Victoria dont dépendent plus de 40 millions de personnes pour leur eau potable et leur production agricole de subsistance.

La banque japonaise était l’un des principaux conseillers financiers et elle a persisté pour un temps, mais devinez quoi ? Elle n’a pas pu résister plus longtemps à la pression de notre mouvement.

C’est franchement génial de voir nos efforts progresser pour mettre un terme au projet destructeur de l’EACOP. Presque chaque mois, nous gagnons du terrain. Nos actions, nos revendications, et la pression que nous mettons sur ces institutions sont en train de payer. Et vous savez quoi ? Ce n’est pas seulement une bonne nouvelle pour nous, mais aussi pour toutes les populations et pour la vie sauvage qui ont désespérément besoin d’un avenir sans cet oléoduc au-dessus de leurs têtes comme une épée de Damoclès. Plus les abandons sont nombreux, plus leurs chances de survie augmentent !

Ne lâchons rien !

Les activistes pour le climat du collectif Stop Total et d’autres groupes citoyens organisent une manifestation devant les bureaux de la SMBC et de la Standard Chartered à Paris, 2023. Crédit photo : Claire Jaillard / 350.org

L’énergie renouvelable alimente la Journée mondiale de l’Afrique

La Journée mondiale de l’Afrique (25 mai) a été littéralement électrifiée par le lancement du projet Énergie renouvelable. L’équipe a lancé cette étude innovante qui a analysé les politiques d’énergies renouvelables, les opportunités et les obstacles éventuels au Bénin, au Ghana, au Nigeria et au Togo.

Et ce n’est pas tout ! Dans dix pays différents, les activistes ont travaillé ensemble pour préparer un avenir plus vert. Je vous parle de l’Ouganda, de l’Égypte, du Ghana, du Nigeria, du Togo, du Bénin, de l’Afrique du Sud, de l’Éthiopie, du Congo et du Kenya. Ils ont organisé toute une gamme d’activités avec entre autres le Tribunal du peuple, des ateliers d’art, des festivals de musique, des fresques, des réunions pour la presse et même des spectacles pour les talents du changement climatique.

Ce fut une démonstration épique de l’unité de l’Afrique pour des lendemains durables et pleins d’espoir !

 

 

 

La Tribune Populaire des Energies Renouvelables s’est tenue au Bénin pour mettre en lumière les résultats de la recherche en matière d’énergies renouvelables. Des jeunes, des communautés, des organisations de la société civile et des experts en énergie se sont réunis pour célébrer le patrimoine, la culture et les valeurs de l’Afrique. Crédit photo : NOUMONVI Jacques de la Coalition des énergies renouvelables au Bénin

 Le sommet du G7 n’assure pas sur le climat

Une fois de plus, le sommet du G7 au Japon vient de se planter en matière de protection du climat. On aurait pu penser que s’attaquer à l’urgence de mettre fin à l’ère des énergies fossiles et donner la priorité aux énergies renouvelables était une évidence. Mais apparemment non, au lieu de ça, nous avons une série de mesures bancales qui contredisent complètement leur ambition supposée de protection du climat.

Mais ne vous en faites pas, les activistes de bon nombre de pays ne sont pas restés les bras croisés. Ils et elles sont descendu·e·s dans la rue avec pas moins de 50 manifestations dans 21 pays. C’est ce que j’appelle se faire entendre !

Notre mouvement ne va pas ralentir simplement parce que nos soi-disant dirigeant·e·s sont accros aux énergies fossiles et persistent à détourner le regard devant les conséquences dévastatrices et l’urgence de mettre en place des alternatives vertes. Eh bien, devinez quoi ? Nous ne lâchons rien. not backing down.

Représentants de 350 et de dizaines d’autres organisations de la société civile à Hiroshima pour le sommet des dirigeant·e·s du G7. Sommet du G7. Le groupe international des sept, connu sous le nom de G7, est un forum politique intergouvernemental qui traite de questions internationales. Il est constitué des sept pays représentant les sept plus grandes puissances économiques mondiales. Crédit photo : 350.org

Les Tonga rejoignent les nations réclamant la fin des énergies fossiles

Dans une initiative forte pour un avenir durable, les Tonga ont rejoint un groupe de nations qui réclament un traité de non-prolifération des énergies fossiles. Il s’agit d’un engagement clair pour dire « arrêtons d’utiliser et d’investir dans les énergies fossiles, ensemble ».

Les Tonga expriment ainsi leur opposition face aux effets néfastes des énergies fossiles et envoient un message fort. Ce message est le signe d’un avenir plus vert ! Il est tout à fait réjouissant de voir les dirigeants de l’archipel prendre cette position audacieuse et rejoindre d’autres nations pour un changement positif. Vanuatu et Tuvalu, d’autres États insulaires du Pacifique, ont déjà signé l’initiative pour un traité de non-prolifération des énergies fossiles l’an dernier. Espérons que d’autres suivront leur exemple et mettront ces énergies polluantes sur la touche une fois pour toutes !

À voir absolument

Shell et quelques autres géants du pétrole viennent d’annoncer des profits délirants pour le premier trimestre. Je vous parle bien de milliards : Shell (9,6 milliards USD), BP (5 milliards USD), ExxonMobil (11,4 milliards USD), Chevron (6,7 milliards USD), et TotalEnergies (6,5 milliards USD).

Il est temps de s’opposer à ces entreprises cupides et de tourner nos efforts vers les énergies renouvelables. Car pendant que ces entreprises nagent dans les profits, les citoyen·ne·s lambda comme nous ont du mal à payer leurs factures et doivent faire face à une hausse énorme du coût de la vie. Nous ne devrions pas avoir à choisir entre nous chauffer ou manger alors que ces sociétés engrangent de telles sommes d’argent. Faisons-nous entendre et exigeons du changement, mes ami·e·s !

Voir la vidéo

BOOSTEZ VOTRE MILITANTISME

Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) affirme que « un abandon rapide et équitable de toutes les énergies fossiles est nécessaire pour éviter le dépassement et atténuer les dommages irréversibles causés aux populations et aux écosystèmes ». Dans le même temps, les villes peuvent contribuer à la crise climatique. C’est pourquoi nous vous invitons aujourd’hui à mieux comprendre les villes et leur relation au changement climatique.

Ce cours proposé par le Partenariat unique pour l’apprentissage des Nations Unies sur les changements climatiques (UN CC: Learn) aborde également les mesures d’adaptation et d’atténuation, et peut s’avérer particulièrement utile si vous cherchez des moyens de pousser vos autorités locales à montrer plus d’ambition en matière d’action climatique !

S’inscrire ici

AUTRES NOUVELLES

Citation du mois

« L’ère des énergies fossiles touche à sa fin, les jeunes du Pacifique le savent et nos dirigeant·e·s le savent. Le Pacifique fait preuve de l’initiative et de la volonté politique dont nous avons besoin à travers le monde. La transition énergétique laisse la part belle à l’innovation et à l’équité, mais nous devons abandonner les énergies fossiles destructrices du climat qui nous ont mis dans ce pétrin et qui sont à l’origine de nos ennuis. Si des nations insulaires comme les nôtres peuvent faire le premier pas, qu’est-ce qui en empêche le reste du monde ? »

– Inangaro Vakaafi, Conseil des anciens de 350 Pacifique

FacebookTwitter