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Si vous êtes comme nous, vous appréciez sûrement la fête du Travail pour faire une pause. Mais n’oublions pas pourquoi le mouvement du climat et les droits des travailleur·se·s sont étroitement liés. Après tout, un meilleur avenir énergétique n’est pas possible sans ceux et celles qui font tourner notre monde.

Ce lien semble tout particulièrement important aujourd’hui avec les grands changements de leadership qui ont eu lieu récemment à travers le monde :

  • Un grand allié de notre lutte pour le climat nous a quitté·e·s, la voix du Pape François résonnait dans le monde entier lorsqu’il parlait de se soucier de son prochain et de notre maison commune. Alors que Léon XIV vient d’entrer en office, nous espérons qu’il reprendra la lutte de son prédécesseur pour la justice climatique et l’annulation des dettes injustes pour que les pays puissent investir dans un avenir meilleur pour tou·te·s. Son bilan et ses premières décisions sont encourageants. Le nom qu’il a choisi est même un clin d’œil au pape Léon III, qui a protégé les travailleur·se·s lors de la révolution industrielle, quand le monde s’est tourné vers les énergies fossiles. Aujourd’hui, nous espérons son soutien pour nous aider à abandonner ces mêmes énergies fossiles.
  • Et comme vous allez le lire un peu plus bas, les dernières élections en Australie et au Canada nous rappellent que les urnes sont encore l’un de nos meilleurs outils pour obtenir un vrai leadership pour le climat.

La réponse quant à savoir qui devrait nous gouverner est évidente : il nous faut des champion·ne·s du climat qui agissent en sachant que notre avenir dépend de chaque décision et de chaque mesure prise, et qui ne nous privent pas de notre droit à une planète vivable.


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Actualités du mouvement Découvrez nos dernières actions en faveur de la justice climatique et énergétique

Dénoncer les politicien·ne·s qui nous mentent

Au Canada, Mark Carney a été élu Premier ministre d’un gouvernement minoritaire. La victoire a ainsi échappé aux Conservateurs, ce qui s’avère un vrai soulagement car leur leader, Pierre Poilièvre, avait des plans risqués pour l’environnement. Avec notre campagne Don’t Get Played (Ne vous faites pas avoir), notre équipe a dénoncé son programme trompeur. Nous avons aidé les électeur·rice·s à comprendre la vérité, pour soutenir les candidat·e·s qui défendent l’action climatique. Notre message a atteint des millions de Canadien·ne·s grâce à des publications sur les réseaux sociaux, des vidéos et des affiches dans la rue. Notre prochaine tâche est de veiller à ce que Carney respecte ses promesses pour une énergie plus propre!


Sensibiliser les électeur·rice·s

Début mai, des élections législatives ont eu lieu en Australie également, avec une nouvelle victoire écrasante du parti travailliste du Premier ministre Anthony Albanese. En amont, nos Pacific Climate Warriors se sont mobilisé·e·s à Sydney, Melbourne, Brisbane et Canberra, en organisant des événements de sensibilisation des électeur·rice·s et en recueillant des signatures pour la pétition Our Pawa. Nous demandons instamment aux Australien·ne·s de pousser leur gouvernement à choisir une énergie renouvelable propre équitable et locale. Ce résultat nous donne de l’espoir, ainsi que les prévisions du gouvernement de produire plus de 80 % de son énergie en renouvelable d’ici 2030.


L’Afrique se lève, et nous avec elle

Afrika Vuka Week est notre semaine annuelle de résistance et de célébrations, qui a lieu au moment de la Journée de l’Afrique, le 25 mai, pour rendre hommage aux communautés qui prennent l’initiative de solutions climatiques. Cette année, nous avons été présent·e·s dans 13 pays. Des concerts et des peintures murales au Bénin aux marches d’étudiant·e·s au Ghana, en passant par des expositions culturelles au Togo et des manifestations contre le charbon au Démocratique du Congo (RDC), nous n’avons négligé aucune piste. En Ouganda, les femmes et les jeunes ont résisté à l’écoblanchiment des compagnies pétrolières, tandis qu’au Nigeria, des danseurs ont partagé leur vision optimiste d’un avenir sans énergie fossile. L’Afrique se lève et notre lutte pour un avenir juste et renouvelable ne fait que s’intensifier.


Pour un air plus propre

En Asie, nos équipes ont mis en scène des événements « Life in a Bubble » (La vie dans une bulle) pour réclamer un air sain pour tou·te·s. Nous avons commencé à Manille, aux Philippines, fin avril, où le célèbre acteur philippin Soliman Cruz a pris place dans une bulle de 2,50 mètres pour symboliser comment les plus riches sont protégé·e·s tandis que la majorité d’entre nous respire un air toxique. Nous avons réclamé une actualisation urgente du Clean Air Act, vieux de 25 ans. Un mois plus tard, à Jakarta en Indonésie, nous nous sommes associé·e·s avec l’ONG Bicara Udara pour faire parvenir le même message aux autorités de l’une des villes les plus polluées du monde : L’air pur est un droit, et non un privilège.


Les milliardaires leurs responsabilités

Une nouvelle étude montre que les deux tiers du réchauffement climatique sont dus aux 10 % les plus riches du globe. Nous réclamons une taxe sur les grandes fortunes afin de restreindre le pouvoir des milliardaires tels que Vincent Bolloré, dont l’influence illimitée ne fait qu’empirer la destruction du climat et affaiblir la démocratie. C’est pourquoi, à Paris, nous avons rejoint nos allié·e·s devant le site de l’assemblée générale annuelle du groupe Bolloré pour dénoncer leur « empire d’impunité ». Pendant ce temps, au Royaume-Uni, un nouveau projet de loi a été présenté pour inciter les pollueurs à contribuer au financement de maisons plus chaudes et de mesures de protection contre les inondations. Une simple question de bon sens ? C’est bien notre avis.


Le jargon du climat Découvrez les termes utilisés par les activistes et les expert·es du climat

Mutirão (prononcer mou-chi-ra ong)

Terme portugais désignant un groupe de gens qui s’unit pour travailler ensemble sur un même objectif, issu du langage Tupi-Gaurani

Le Brésil, qui reçoit la COP30 (le prochain sommet de l’ONU pour le climat), a lancé un appel à l’action collective mondiale pour contenir le réchauffement de la planète, qualifiant cette action de « mutirão » contre la crise climatique.

Dans une lettre récente, le président de la COP30, l’ambassadeur André Corrêa do Lago, exhorte les gouvernements, les entreprises et les communautés à aller au-delà des promesses et à agir ensemble. Alors que 2024 a été confirmée comme l’année la plus chaude jamais enregistrée, le Brésil affirme que la COP30 doit être un tournant : une chance de réécrire l’avenir grâce à la solidarité, au sentiment d’urgence et à l’action.

« Le changement est inévitable, soit de notre initiative, soit par catastrophe », a déclaré André Corrêa do Lago. « Choisissons l’action. »


Focus sur les champion·ne·s à l’échelle locale Vous serez inspiré·e par des histoires et interviews de gens comme vous et moi qui luttent pour une transition énergétique juste

La première coopérative solaire dans une favela du Brésil

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À Rio de Janeiro, les résident·e·s des favelas subissent régulièrement des pannes de courant tout en payant de lourdes factures d’électricité. La nourriture et les médicaments sont endommagés pendant les coupures et les climatisations tombent en panne, ce qui est d’autant plus dangereux que les températures augmentent en raison du changement climatique. Pour remédier au problème, une ONG locale nommée Revolusolar a installé des panneaux solaires dans la favela de Babilônia en 2015, alimentant une école et les maisons environnantes. Les habitant·e·s ont été formé·e·s à l’installation et à la maintenance du système. Dix ans plus tard, une coopérative, du nom de Percília and Lúcio, s’est développée avec plus de 200 panneaux qui fournissent une énergie fiable et abordable à des centaines de personnes. Ce modèle inspire maintenant d’autres coopératives solaires ailleurs à Rio, São Paulo et en Amazonie, remettant le contrôle de l’énergie entre les mains de la population locale. Histoire complète ici.

Suivez Rolusolar sur Instagram et si vous vivez au Brésil, vous pouvez soutenir ce projet !


Le point sur les renouvelables Informez-vous sur les chiffres qui comptent, les faits essentiels et les dernières nouvelles

Des personnes de 187 pays

ont récemment partagé leur opinion sur la crise climatique et ce qu’ils/elles attendent de leurs gouvernements.

 

L’université de Yale a lancé un nouvel outil remarquable montrant ce que pensent vraiment les habitant·e·s de 187 pays à propos de la crise climatique. Spoiler : que vous cliquiez sur n’importe quel pays, la majorité des gens pensent qu’elle existe vraiment, sont inquiet·e·s de la situation et veulent plus d’action de leurs gouvernements.

Il est important que nos leaders comprennent l’opinion publique pour prendre des décisions éclairées qui reflètent ce dont nous avons vraiment besoin. Ainsi, le fait de savoir que la majorité des gens veulent des lois plus fortes pour le climat peut pousser les gouvernements à agir plus vite.

Penchez-vous sur les résultats et découvrez ce que les habitant·e·s de votre pays ou de votre région du monde pensent de la crise climatique. Vous pouvez même créer une fiche d’information avec les résultats et la partager avec vos ami·e·s ou collègues !


Votre énergie Aidez-nous à exiger des mesures concrètes pour le climat

Au président de la COP30 : La fin des énergies fossiles est une priorité !

Le président de la COP30 (deuxième à partir de la droite) assiste à la plus grande mobilisation indigène exigeant la fin des combustibles fossiles au Brésil, en avril 2025. Photo : Kathleen Lei Limayo

Les énergies fossiles sont le premier facteur du changement climatique. Pourtant, ils ne figurent pas au programme de la plus grande conférence de l’année sur le climat, la COP30, qui se tient au Brésil. Envoyez une lettre maintenant et demandez à ce que l’abandon du charbon, du pétrole et du gaz soit une priorité.


Rechargez vos batteries Renforcez vos compétences pour vous attaquer à l’urgence climatique et faire croître notre mouvement

Comme vous savez bien, la majorité d’entre nous dans le monde entier attend une action climatique forte.

Alors parlons-en ! Brisons le silence, joignons nos forces et aidons les gens à se sentir partie prenante de quelque chose de vraiment important.

Lorsque nous montrons aux autres qu’ils/elles ne sont pas seul·e·s et qu’il est normal de s’exprimer, nous pouvons contribuer à déclencher un basculement décisif qui poussera les gouvernements à agir pour une transition plus rapide vers une énergie plus propre pour un avenir meilleur.

La première étape ? Lancer la conversation. Jetez un coup d’œil à nos conseils, étayés scientifiquement, pour faciliter les choses :

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