La pire catastrophe de ce type depuis au moins dix ans dans la province de Río Negro entraîne une contamination des sols et met en évidence l’hypocrisie des entreprises financières.
Vendredi 10 décembre, un oléoduc appartenant à la société argentine Oleoductos del Valle (Oldelval) dans la province de Río Negro, en Argentine, s’est rompu, provoquant la pire marée noire dans la région depuis au moins dix ans. En réaction, 350.org a soumis cette semaine au Secrétariat provincial de l’environnement et du climat une demande officielle pour que cette catastrophe fasse l’objet d’une enquête rigoureuse et que les responsables soient poursuivis pour crime environnemental.
En réponse à la fuite, le coordinateur de campagne pour 350.org en Argentine, Ignacio Zavaleta, a déclaré :
“Nous adressons une demande officielle aux autorités afin que, pour aucune raison, cette catastrophe n’entraîne l’impunité.”
La marée noire a nécessité une vaste opération de confinement des dégâts au cours du week-end. Selon les médias, trente camions de terre contaminée ont été retirés du site jusqu’à présent.
Le pétrole transporté par l’oléoduc défectueux a été extrait dans une autre province, Neuquén, où des entreprises nationales et multinationales mènent des projets d’exploitation de combustibles fossiles. Parmi celles-ci figurent les sociétés européennes Equinor, Shell, Total et Wintershall qui utilisent à la fois des méthodes conventionnelles et la fracturation, une technique dangereuse interdite au Royaume-Uni et en France, pour extraire le pétrole et le gaz.
Des banques européennes, dont le Crédit Suisse, la Deutsche Bank, HSBC et ING, ont participé, jusqu’à récemment, ou participent encore au financement de ces opérations à Vaca Muerta, qui ont entraîné depuis des années de fréquentes catastrophes environnementales, en plus d’aggraver la crise climatique.
Dans une évaluation des problèmes environnementaux de la province de Neuquén publiée récemment, le secrétariat local à l’environnement montre que rien qu’en 2018, il y a eu au moins 934 “incidents de pollution” causés par les entreprises pétrolières et gazières dans la région.
Le Coordinateur de campagnes de 350.org en Argentine, Ignacio Zavaleta, a déclaré :
“C’est le ‘développement’ que les banques européennes financent en Argentine. Lorsqu’une catastrophe majeure survient et que les images se répandent, il devient évident que l’extraction de pétrole et de gaz à Vaca Muerta est dangereuse et extrêmement nocive pour l’environnement et la santé des milliers de familles vulnérables qui vivent dans la région”.
Dans les semaines à venir, 350.org continuera à surveiller les impacts de la marée noire et, comme toujours, à soutenir les activistes individuels et les organisations qui demandent l’arrêt de l’extraction de pétrole et de gaz à Vaca Muerta, ainsi que la réorientation des subventions et des investissements vers des secteurs qui améliorent les conditions de vie des communautés locales.
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Pour plus d’informations sur la résistance à la fracturation à Vaca Muerta et des liens vers des financements européens, veuillez nous contacter.
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