Prenant l’exemple de TotalEnergies, le rapport « TotalEnergies : comment mettre une major pétrogazière hors d’état de nuire » propose des pistes concrètes pour reprendre le contrôle des majors pétrogazières.
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5 décembre 2023, Global — Alors que les négociations à la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP28) à Dubaï sont en cours, où un nombre record de près de 2500 lobbyistes de l’industrie fossiles est présent cette année, les débats autour de la sortie des énergies fossiles occupent le devant de la scène.
Vendredi 8 décembre, 350.org et l’Observatoire des multinationales lanceront le rapport « TotalEnergies : comment mettre une major pétrogazière hors d’état de nuire » avec une conférence de presse à la COP28. Le rapport explique pourquoi la transition énergétique nécessite le démantèlement de l’industrie des énergies fossiles, demande aux pouvoirs publics d’oser imaginer ce démantèlement et propose des pistes pour le réaliser. Prenant TotalEnergies comme exemple, le rapport propose trois voies possibles pour que ce démantèlement se fasse d’une manière équitable, permettant un réelle transition énergétique tout en soutenant les droits et l’avenir des travailleurs de l’industrie.
QUOI : Conférence de presse de lancement du rapport
QUAND : vendredi 8 décembre, 11h-11h30, heure de Dubaï / 10h-10h30 EAT / 8h-8h30 CET / 7h-7h30 GMT
OÙ : Salle de conférence de presse 2 (Zone : B6, Bâtiment 77) et en ligne sur le livestream de la UNFCCC
QUI : Intervenants confirmés
- Nicolas Haeringer, Directeur associé des partenariats pour le mouvement climatique, 350.org
- Ahmed El Droubi, Responsable des campagnes internationales, Climate Action Network International
- María Laura Castillo Diaz, Avocate environnementale et coordinatrice de la Fundación Ambiente y Recursos Naturales (FARN), Argentine
- Lorraine Chiponda, Responsable de Don’t Gas Africa
- Modéré par Omar Elmawi, Co-responsable, Africa Movement Building Space
Les trois voies pour démanteler TotalEnergies telles que présentées dans le rapport sont :
- Un ensemble complet de réformes réglementaires en matière de climat, d’environnement, de finance et de lobbying afin de garantir que TotalEnergies serve l’intérêt public, et pas seulement celui de ses dirigeants et de ses actionnaires.
- Une reprise démocratique de l’entreprise de l’intérieur, afin que les salariés et les parties prenantes, au-delà des seuls actionnaires, conduisent la stratégie de l’entreprise.
- Une prise de contrôle publique de TotalEnergies pour transformer l’entreprise en une organisation d’intérêt public libre des pressions du marché financier, avec une gouvernance inclusive et une approche démocratique pour conduire un processus de sortie de la production d’énergies fossiles.
Clémence Dubois, Directrice associée des campagnes mondiales, 350.org et coordinatrice du rapport :
« Les géants des énergies fossiles tentent de nous convaincre qu’il est impossible de mettre fin à leur industrie, en insistant sur le fait que le sort du monde en termes d’énergie est uniquement entre leurs mains. Leur inertie politique leur a permis de prendre le contrôle des discussions et négociations des Nations Unies sur le climat – près de 2 500 lobbyistes des énergies fossiles sont inscrits à la COP28, dont le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, qui fait partie de la délégation française ! Cela masque une vérité cruciale : ces majors des énergies fossiles sont font pas partie de la solution au changement climatique. Elles sont des obstacles à l’action climatique. Alors que l’urgence de la crise climatique atteint des niveaux sans précédent, l’impératif est clair : nous devons nous libérer de leur emprise pour forger un avenir durable. Nos politiciens doivent de toute urgence explorer toutes les voies possibles pour éliminer progressivement l’industrie des combustibles fossiles. »
Olivier Petitjean, Co-fondateur de l’Observatoire des multinationales et co-auteur du rapport :
« Démanteler l’industrie des énergies fossiles peut être considéré comme une idée radicale, mais il est grand temps qu’elle fasse partie des discussions sur le climat. On ne pourra pas amorcer une véritable sortie des énergies fossiles sans nous attaquer au poids économique et politique des majors des énergies fossiles. Ces entreprises ne changeront pas d’elles-mêmes. L’accélération du réchauffement et de ses impacts, à l’image des situations de guerre ou de pandémie, peut précipiter le changement ; des scénarios jusqu’alors inimaginables peuvent devenir crédibles, voire incontournables. Nous voulons mettre les décideurs politiques au défi de les imaginer, et de les mettre en place. »
Nicolas Haeringer, Directeur associé des partenariats pour le mouvement climatique, 350.org
« La présence du PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné à la COP au sein de la délégation française est un scandale. Cela signifie que le gouvernement français a autorisé Patrick Pouyanné à venir à la COP pour essayer de faire pression en faveur du maintien du statu quo. Mais TotalEnergies fait partie du problème et non de la solution. Cette semaine encore, sept étudiants ougandais ont été arrêtés pour s’être opposés au projet East African Crude Oil Pipeline (EACOP) de TotalEnergies. Les grands pollueurs comme les majors des énergies fossiles devraient ne devraient pas être à la COP. Patrick Pouyanné ne devrait pas être à la COP. Et les sept étudiants ougandais doivent être libérés de prison.»
En amont de la COP28, en novembre et décembre, 350.org et ses partenaires ont organisé plus de 200 événements « Power Up » dans le monde entier pour demander une révolution des énergies renouvelables. Lien vers les photos
Pour plus d’informations sur les actions COP28 et Power Up à l’échelle mondiale, visitez globalpowerup.org