1 mars, 2022

OUVERTURE DE POURSUITES CONTRE L’OUGANDA ET LA TANZANIE AU SUJET DU PROJET EACOP

La Cour de justice de l’Afrique de l’Est examinera demain (2 mars 2022) à 9:30 EAT time ( 7:30 UTC +1 )  les poursuites engagées contre les gouvernements ougandais et tanzanien ainsi que le secrétaire général de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC). L’affaire, portant le numéro de demande 29 de 2020, conteste la construction du pipeline de pétrole brut d’Afrique de l’Est, ou EACOP (East African Crude Oil Pipeline), jusqu’à la conclusion du dossier.

La construction de l’EACOP, un oléoduc de 1443 km censé relier Hoima, en Ouganda, au port de Tanga, en Tanzanie, devrait démarrer en 2023. S’il voit le jour, l’EACOP transportera jusqu’à 216 000 barils de pétrole brut par jour. Il s’agira du plus long oléoduc de pétrole chauffé électriquement au monde.

La procédure a été introduite contre les parties en question par une coalition d’organisations Ougandaise, Tanzanienne et Kenyanes de défense de l’environnement et des droits humains  : le CEFROHT (Centre for Food and Adequate Living Rights) et l’AFIEGO (Africa Institute for Energy Governance), d’Ouganda ; le CSL (Centre for Strategic Litigation), de Tanzanie ; et Natural Justice, du Kenya et d’autres organisations.

Les requérants avancent que le projet EACOP viole des lois et traités est-africains et internationaux clés. Cela inclut le traité pour l’établissement de la Communauté d’Afrique de l’Est, le Protocole pour le développement durable du bassin du lac Victoria, la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique et la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.

La Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et la Convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles sont elles aussi transgressées.. Selon nos ONG, le projet EACOP aura de graves répercussions sur l’environnement, la biodiversité, le changement climatique, la société et l’économie des pays où il sera implanté.

Il est également reproché au projet de ne pas avoir réalisé d’étude d’impact environnemental et social transfrontalier devant être approuvée par les États membres de la CAE, comme l’exige le protocole pour le développement durable du lac Victoria. Le projet fait donc peser des menaces considérables sur les 40 millions de personnes en Afrique de l’Est dont les moyens de subsistance dépendent du lac. Près d’un tiers du pipeline sera construit dans le bassin du lac Victoria.

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Pour de plus amples informations sur l’affaire judiciaire et une analyse des impacts existants et potentiels du projet EACOP, lisez cette fiche d’information.

Pour plus d’informations additionnelles, veuillez contacter : 

 

  1. Geoffrey Obbo

Responsable de programme, CEFROHT

+256786286812

OU

Mme Diana Nabiruma

Gestionnaire principale des communications, AFIEGO

[email protected]

+256782-280073

 

  1. Abiud Onyach

Département des communications, Natural Justice (Kenya)

[email protected]

+254727670279

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