5 septembre, 2024

Réaction de 350.org à la nomination de Michel Barnier: “Ce choix risque d’aggraver les inégalités et la précarité”

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Paris, France — Suite à 51 jours de gestion par un gouvernement démissionnaire et d’interminables consultations, Emmanuel Macron vient de nommer au poste de premier ministre, Michel Barnier, dont le parti est arrivé en quatrième position lors des élections législatives. Ministre de l’environnement de 1993 à 1995, il est à l’origine d’une loi qui a instauré une fiscalité écologique mais son engagement à accélérer la transition écologique reste pour le moment à prouver. Voici la réaction de 350.org:

Fanny Petitbon, Responsable France pour 350.org réagit:

“En nommant Michel Barnier comme Premier ministre, Emmanuel Macron confirme son mépris pour les aspirations démocratiques des Français. Après avoir pris des risques inconsidérés avec des élections législatives anticipées et imposé une trêve olympique contestée, le président laisse le Rassemblement National jouer le rôle d’arbitre et persiste dans sa stratégie de division en choisissant une figure clivante de la droite traditionnelle. Ce faisant, il ignore délibérément les millions de voix qui réclamaient un changement profond de politique et tourne le dos à la mobilisation historique en faveur d’une société plus juste et écologique. Cette nomination démontre une fois de plus le fossé grandissant entre le pouvoir et les citoyens, fragilisant davantage notre démocratie déjà sérieusement mise à mal.

Ce choix risque d’aggraver les inégalités et la précarité, particulièrement pour les populations les plus vulnérables, face à une inflation galopante et une crise climatique qui s’intensifie. Il pourrait également favoriser l’accession de l’extrême-droite au pouvoir à moyen terme. Pour contrer ces menaces, il est impératif de s’attaquer aux causes profondes des disparités sociales en renforçant les services publics et en accélérant la transition. Les ressources existent pour mener ces politiques nécessaires, mais la volonté politique fait défaut. Il est temps d’exiger une contribution plus équitable des grandes fortunes et des entreprises du secteur des énergies fossiles, qui profitent des crises que nous subissons. Dans un contexte où la nomination de ministres d’extrême-droite semble de plus en plus plausible, nous devrons redoubler d’efforts pour faire de nos demandes une réalité.”

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