✊ Une action collective pour dénoncer un système destructeur

Avec des membres de la campagne “Désarmer Bolloré”, parmi lesquels Attac, les Soulèvements de la Terre, Grain, Reporters Sans Frontières et Action Justice Climat, nous nous sommes rassemblé·es de bons matin, déterminé·es et caffeiné·es, devant l’Assemblée Générale du groupe Bolloré.

Objectif : rappeler les responsabilités écrasantes des entreprises de ce milliardaire d’extrême-droite dans l’exploitation des ressources naturelles, l’accaparement des terres et les atteintes aux droits humains, notamment en France et en Afrique.

« Siamo Tutti Anti-Bolloré »

Car derrière les profits colossaux du groupe Bolloré se cache une réalité sombre : évasion fiscale, destruction de forêts, pollution, violation des droits humains, mainmise sur les infrastructures stratégiques, et appui à des régimes autoritaires ainsi qu’à des groupes et personnalités d’extrême-droite. Et tout cela, dans l’impunité la plus totale.

💰 Bolloré, symbole d’un système à taxer

Vincent Bolloré incarne à lui seul tout ce que nous dénonçons : un système où une minorité d’ultra-riches accumule des fortunes colossales en exploitant les ressources naturelles, en contournant les règles fiscales, en étouffant la démocratie et en alimentant l’extrême-droite, tout en se défaussant de ses responsabilités climatiques.

Son empire s’est bâti sur l’accaparement de terres, l’exploitation de matières premières, et le contrôle stratégique de chaînes logistiques, en particulier dans plusieurs pays d’Afrique. Le tout dans une logique néocoloniale, extractiviste et profondément inégalitaire. Les bénéfices ? Pour Bolloré. Les coûts environnementaux et sociaux ? Pour les populations locales, les travailleur·euses, et la planète.

Mais Bolloré, ce n’est pas qu’un homme d’affaires. C’est aussi un acteur médiatique puissant, dont les chaînes et journaux participent activement à la diffusion d’idées réactionnaires et climato-sceptiques, à la remise en cause de la liberté de la presse, et à l’attaque des mouvements sociaux.

Et comme si cela ne suffisait pas, Bolloré – comme tant d’autres milliardaires – use et abuse des mécanismes d’évasion fiscale pour minimiser sa contribution aux finances publiques. Celles-là mêmes qui devraient servir à financer les services essentiels, la solidarité, et l’action climatique dont nous avons tous et toutes désespérement besoin.

C’est donc tout un système qui est à remettre en cause. Un système dans lequel les plus riches polluent, détruisent, influencent, exploitent… sans jamais payer – littéralement et métaphoriquement. Un système dans lequel la richesse donne le pouvoir de nuire, et l’impunité pour continuer.

Taxer les ultra-riches comme Bolloré, ce n’est pas qu’une mesure fiscale : c’est une exigence de justice. Une première étape pour reprendre le pouvoir, pour financer les alternatives, pour réparer les injustices historiques – sociales, climatiques, coloniales – et construire un avenir viable.

✍️ Une lettre ouverte pour une taxe juste et nécessaire

Le 12 juin prochain, le Sénat examinera une proposition de loi cruciale : instaurer une taxe sur les ultra-riches détenant un patrimoine supérieur à 100 millions d’euros. (Oui, on vous rassure, ça ne concerne pas votre livret A ni même aucun des comptes de la majorité des français·es!).

Après des années d’inaction face à l’enrichissement indécent d’une minorité qui alimente la crise écologique, il est temps que la justice fiscale entre enfin dans le débat parlementaire. Les député·es ont déjà donné leur feu vert : maintenant, c’est au tour des sénateur·ices d’assumer leurs responsabilités.

C’est pourquoi, le 13 mai dernier, avec ATTAC France et Oxfam France, nous avons lancé une lettre ouverte pour exiger l’adoption de cette taxe nationale sur les ultra-riches. Un impôt ciblé, juste, efficace, qui permettrait de financer concrètement la transition écologique, la justice sociale, et de réparer les inégalités creusées par des décennies d’impunité fiscale.

➡️ Signez la lettre ici : 350.org/fr/lettre-ouverte-tax-zucman

Ce vote peut être un tournant. Montrons-leur que nous sommes des milliers à refuser qu’une poignée de milliardaires continue de détruire la planète… en toute tranquillité.

Parce qu’il n’y aura pas de justice climatique sans justice fiscale : faisons payer celleux qui détruisent la planète.

Facebook