RAPPORT ANNUEL 2017

Photo: Bora Chung
Lettre de la directrice exécutive :

Cher.e.s ami.e.s,

Comme l’année a été riche en événements, nous aimerions vous donner une vision d’ensemble des informations de ce rapport. 

Depuis la création de 350.org, notre objectif commun est de construire un mouvement pour la justice climatique capable de remporter la bataille des idées sur le climat, assez rapidement pour avoir un impact réel et aboutir aux changements politiques nécessaires. Lorsque les conditions sont réunies, nous conférons à l’ensemble du mouvement pour la justice climatique les moyens de se rassembler et de sentir s’élever une véritable marée en faveur du climat. C’est pourquoi, en 2017, nous avons continué à soutenir de nombreuses autres initiatives, à créer des partenariats, à développer un réseau de centaines d’associations et à renforcer notre capacité stratégique dans des pays ciblés.

Nous entretenons des liens rapprochés avec de nombreux groupes qui montent des campagnes d’action directe de plus en plus audacieuses : nous avons par exemple soutenu en 2017 Ende Gelände en Allemagne, qui a réussi, grâce au soutien de milliers de personnes, à bloquer l’une des principales mines de charbon du pays lors de la journée d’action. Nous travaillons également avec nos allié.e.s pour cibler de grands groupes d’investissements européens : nous avons ainsi appelé le groupe Caisse des Dépôts, une institution financière publique française qui pèse plusieurs milliards d’euros, à désinvestir des combustibles fossiles.

Nous aidons aussi de nombreux partenaires à se rassembler autour de grandes campagnes de mobilisation, en construisant des ponts entre leurs propres approches politiques et stratégiques. Nous l’avons fait en 2017 avec la marche des peuples pour le climat , avec le pacte Promise to Protect contre l’oléoduc Keystone XL, avec la campagne anti-fracturation hydraulique au Brésil, ainsi qu’avec l’élaboration d’une stratégie régionale visant à freiner la production de charbon en Asie de l’Est.

Nous avons continué à recruter des militant.e.s locaux.ales talentueux.ses, qui ont la confiance des groupes engagés et de l’influence sur leurs membres. Voilà pourquoi il sera toujours difficile d’établir notre degré d’intervention de manière définitive. Nous disposons d’une souplesse essentielle et d’une capacité à fédérer, tout en promouvant notre programme.

Notre approche originale a été décrite de la manière suivante dans la revue universitaire Organization & Environment : « Alors que les idées radicales ont le vent en poupe, [350.org] a décidé d’y associer des idées libérales (taxes carbone, systèmes de plafonnement, subventions aux énergies propres, etc.) pour les mettre au centre du débat. De ce fait, la position des conservateurs a été balayée, du moins partiellement. La position radicale en faveur du désinvestissement a permis de recentrer de manière durable le débat américain sur le climat autour des solutions alternatives (plutôt qu’autour de l’opposition « ne rien faire » ou « faire quelque chose »).

Nous utilisons cette approche pour relayer les messages « énergies 100 % renouvelables » et « laissez les combustibles fossiles sous terre », justement parce qu’ils sont partagés par de nombreux acteurs clés. Ces revendications, sur lesquelles nous avons concentré nos efforts pour qu’elles fédèrent davantage et commencent à être entendues par les économistes, sont « aucun nouveau projet de combustibles fossiles » et « pas un euro de plus pour le pétrole, le charbon et le gaz ». Nous avons présenté ces revendications au One Planet Summit, sommet sur la finance verte organisé par Emmanuel Macron en décembre dernier, et nous les défendons désormais dans des milliers de villes et de métropoles aux quatre coins du monde, et prévoyons de les porter jusqu’au Sommet mondial de l’action pour le climat qui aura lieu en septembre 2018.

Vous nous avez soutenus à chaque étape et nous avons hâte de rassembler à nouveau nos forces afin d’intensifier encore l’action de notre mouvement pour la justice climatique et lancer la prochaine vague de la bataille pour un monde Zéro Fossile.

Avec toute ma profonde gratitude et ma détermination,

signature of May Boeve
May Boeve, La directrice exécutive

Actions + campagnes

Photo: Zack Embree

L'évolution de la conjoncture politique aux États-Unis

La marche des peuples pour le climat

actions

Nous avons travaillé avec plus de 100 organisations partenaires pour planifier la Marche des peuples pour le climat de 2017, une mobilisation massive pour défendre le climat, l’emploi et la justice, et faire reculer le programme rétrograde de l’administration Trump dans les villes des États-Unis.

Après des mois d’organisation et de travail avec les partenaires de la coalition, près de 200 000 personnes ont défilé à Washington le 29 avril 2017, afin de manifester ensemble cet esprit de résistance et notre vision d’une économie basée sur les énergies propres, favorable à toutes et tous. En outre, le même jour, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de tout le pays. Nous avons soutenu de nombreuses organisations de terrain participant à la Marche des peuples pour le climat, en donnant une résonance à leur action sur les réseaux sociaux, en attirant l’attention sur leurs méthodes d’organisation directe et en leur apportant un soutien financier.

Enrayer le programme de Trump de soutien aux énergies fossiles

350.org intervient en première ligne dans la résistance au programme de soutien aux énergies fossiles de Donald Trump. En janvier dernier, peu après l’investiture de Donald Trump, nous avons manifesté en grand nombre notre opposition à la nomination de l’ancien PDG d’ExxonMobil, Rex Tillerson, au poste de secrétaire d’État. 350.org a réuni plus de 200 personnes pour manifester, à l’occasion de l’audition au Sénat de Rex Tillerson. Le même mois, nous avons également rassemblé des milliers de personnes devant les bureaux de leurs sénateur.trice.s lors de la Journée contre le déni climatique , pour les encourager à exprimer leur opposition aux marionnettes de l’industrie fossile nommées par Trump au sein de son cabinet. Lorsque les candidat.e.s de M. Trump ont été validé.e.s par le Sénat et officiellement nommé.e.s, nous avons contribué à diffuser des informations sur leur déni climatique et leurs liens étroits avec le secteur des énergies fossiles.

Nous avons également réagi sans tarder aux nouveaux projets de l’administration irresponsable de Trump. Quand Trump a annoncé qu’il allait faire sortir les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, nous avons organisé une résistance retentissante. Immédiatement après l’annonce de Trump, nous avons coordonné des centaines d’actions à travers les États-Unis, pour appeler les pouvoirs publics locaux à agir en faveur du climat. Plus de 2,5 millions de personnes ont signé une pétition, diffusée avec nos partenaires, pour exhorter les dirigeant.e.s de la planète à intensifier leur action climatique, et nous avons participé à la remise de ces signatures aux Nations Unies en juin dernier, avant la COP23.

Vers des solutions climatiques

Nous continuons à promouvoir des solutions et à intégrer de nouvelles idées dans nos campagnes. Nous nous sommes mobilisé.e.s autour du projet de loi sur les énergies 100% renouvelables, présenté au Sénat américain, avec pour objectif d’interdire les nouveaux projets d’infrastructures d’énergie fossile après 2020. Il s’agit de la loi climatique la plus ambitieuse de l’histoire, et c’est nous, avec beaucoup de travail et le soutien de nos allié.e.s œuvrant pour la justice climatique, qui avons contribué à l’élaborer. Nous disposons d’une alternative claire et prometteuse face aux projets désastreux de Trump, afin de bâtir un avenir sans énergies fossiles. Nous continuerons à répéter ce que nous attendons des membres du Congrès américain : une énergie 100 % propre et aucun nouveau projet de combustibles fossiles.

Nous avons également déployé des efforts pour trouver des solutions sur le terrain. En juin dernier, nous avons élaboré une stratégie avec nos partenaires et lancé la campagne #SolarXL. . Solar XL est une vague de résistance qui consiste à construire des panneaux solaires directement sur le projet de tracé de l’oléoduc Keystone XL, mettant ainsi des solutions énergétiques propres sur le chemin du problème. Nous avons travaillé avec des partenaires pour construire trois panneaux solaires sur le tracé de l’oléoduc et avons trouvé le moyen de les protéger. Ce combat est plus important qu’un simple oléoduc ; il s’agit de résister à l’aide de solutions énergétiques propres, qui soutiennent les collectivités et protègent notre climat.

Des solutions climatiques au niveau local

Nous encourageons et soutenons également notre propre réseau de 160 groupes locaux, affiliés à 350 et répartis aux quatre coins des États-Unis, afin de lancer de nouvelles campagnes. Ces groupes mènent des campagnes populaires efficaces, axées sur le maintien des combustibles fossiles sous terre et la transition rapide et juste vers une énergie 100 % propre, accessible à toutes et tous. Voici quelques exemples d’interventions remarquables au niveau local :

  • 350PDX, avec ses partenaires, a joué un rôle fondamental dans l’adoption unanime – à la fois au conseil municipal de Portland et au conseil général de Multnomah – d’une résolution qui engage la ville et le comté à produire de l’électricité 100 % renouvelable d’ici 2035 et 100 % d’énergies renouvelables dans tous les secteurs d’ici 2050, tout en accordant la priorité à l’équité et au développement des énergies soutenues par les populations locales.
  • 350 Triangle, , basé en Caroline du Nord, a encouragé deux comtés à adopter des résolutions en faveur de la transition vers une énergie 100 % renouvelable et incite les villes de Durham et de Raleigh à adopter leurs propres résolutions Zéro Fossile.
  • MN 350 a mené une campagne sur plusieurs années, qui a réussi à faire pression sur la banque centrale américaine pour qu’elle désinvestisse de la société canadienne Enbridge, spécialisée dans le transport de pétrole par oléoduc, et contraigne le département du commerce du Minnesota à se prononcer officiellement contre l’oléoduc Line 3.
  • 350 New Mexico (Nouveau-Mexique) a contribué à la rédaction et à la promotion du projet de loi SB132 dans l’État, qui augmentera la production d’énergie renouvelable de 80 % d’ici 2040. Récemment, l’une des principales candidat.e.s au poste de gouverneur.se a mis ce projet de loi au centre de sa campagne.
  • Les groupes affiliés à 350 de la région de Los Angeles, dont South Bay Los Angeles 350, , 350 Conejo, , Ventura Climate Action Hub 350, SoCal 350 et Long Beach 350 , ont contribué au développement du programme Los Angeles County Community Choice Energy, qui aide les villes à respecter leurs engagements en matière d’énergie 100 % propre, en prenant en charge l’approvisionnement en énergie à la place de fournisseurs du secteur privé.

Rejoindre ou former un groupe local 350 pourrait vous intéresser ?

Impliquez-vous !

Résister face au développement de l'industrie fossile

Sables bitumineux

Energy East et Kinder Morgan
actions

Après des années de combat, le projet de pipeline Energy East – le plus grand pipeline de sables bitumineux jamais planifié, qui prévoyait d’acheminer 1,1 million de barils par jour – a été officiellement annulé.

Notre équipe au Canada a joué un rôle important dans cette lutte, avec l’aide de nombreux partenaires issus notamment des communautés autochtones, les plus affectées par le projet. En mai dernier, nous avons invité les guerrier.ère.s climatiques du Pacifique, des militant.e.s des îles du Pacifique qui sont opposé.e.s à l’industrie fossile, dans la région des sables bitumineux du Canada, afin de renforcer la solidarité avec leurs allié.e.s autochtones. Le film que nous avons réalisé sur cette alliance et sur l’expérience des guerrier.ère.s climatiques du Pacifique a été vu plus de 500 000 fois sur les réseaux sociaux. Mais si le projet Energy East a été abandonné, la lutte continue contre le pipeline Kinder Morgan en Colombie-Britannique. Nous avons fait en sorte que des milliers de messages d’opposition au projet soient publiés. En novembre dernier, plus de 100 « kayaktivistes » ont bloqué le terminal d’exportation du pipeline à Vancouver, afin de démontrer que Kinder Morgan ne sera pas construit sans résistance.

Keystone XL
actions

Le président Trump a remis le projet d’oléoduc Keystone XL sur le devant de la scène et, une fois de plus, nous nous y opposons à tous les niveaux. Nous avons exercé des pressions sur la Commission du service public du Nebraska, qui avait le dernier mot sur le permis de construire de l’oléoduc au Nebraska, avant les audiences prévues au mois d’août. Nous avons contribué à organiser une manifestation de 200 personnes à Lincoln, au Nebraska, et nous avons soumis, avec l’aide de nos partenaires, plus de 500 000 messages d’opposition au projet. Pourtant, le 20 novembre, lors d’un vote serré (3-2), la Commission a accordé le permis de construire, mais pas sur le tracé souhaité par TransCanada. Cela nous a donné une opportunité stratégique pour continuer à bloquer la construction de l’oléoduc Keystone XL. Grâce à la campagne Promise to Protect, menée par des allié.e.s autochtones, près de 20 000 personnes se sont engagées à participer à des formations et à de prochaines mobilisations le long du tracé prévu, si et quand cela s’avère nécessaire. Nous savons que cet oléoduc ne sera pas construit grâce à la résistance des militant.e.s en première ligne.

Même si le pari semble parfois impossible, des citoyen.ne.s ordinaires aux quatre coins du pays se lèvent et luttent contre tous les grands projets de combustibles fossiles aux États-Unis. Le mouvement prend de l’élan : nous avons cartographié les combats actuellement en cours contre les combustibles fossiles dans tout le pays..

Fracturation hydraulique et gaz

actions350 Brazil et la Coalition latino-américaine contre la fracturation hydraulique (COESUS) ont obtenu plus de 350 interdictions municipales de fracturation hydraulique au Brésil, grâce à des campagnes menées dans 75 villes. Le nombre de communes qui ont interdit la fracturation hydraulique a augmenté de 50 % par rapport à l’an dernier, alors qu’elles n’étaient que 51 en 2015 !

Rien qu’en 2017, nous avons organisé plus de 900 réunions locales anti-fracturation et formé plus de 100 organisations du pays à la lutte contre les combustibles fossiles. Nous avons maintenu notre élan en persuadant un autre État brésilien à interdire la fracturation hydraulique, tout en organisant des actions anti-fracturation lors des ventes aux enchères de terres. Nous faisons également appel à notre réseau de formateur.trice.s pour promouvoir la réforme agricole au Brésil, qui a un impact significatif sur les dérèglements climatiques et la production de combustibles fossiles.

Mais les victoires contre la fracturation hydraulique n’ont pas lieu qu’au Brésil. En Uruguay, 350 Latin America et COESUS se sont associés pour organiser une marche contre la fracturation, au mois de décembre dernier. Deux jours plus tard, la Petrel Energy Company a annoncé qu’elle suspendait ses activités de fracturation hydraulique dans la ville de Palomas, en Uruguay. Une semaine plus tard, le Sénat uruguayen a approuvé à l’unanimité un moratoire de quatre ans sur la fracturation hydraulique ! Il s’agit d’une étape importante en faveur du maintien des combustibles fossiles sous terre en Amérique latine.

En Europe, le gouvernement français a adopté une loi qui empêche l’exploration des combustibles fossiles et l’extraction de gaz en France et dans les territoires français. Si cette loi établit de fait un précédent historique, elle manque tout de même d’ambition : les permis actuels d’extraction de pétrole et de gaz pourraient durer encore 25 ans. Notre équipe va continuer à faire campagne pour renforcer cette loi et l’étendre à d’autres types de combustibles fossiles.

Charbon

actions Le charbon reste un combustible fossile populaire dans de nombreuses régions du globe et 350.org joue un rôle déterminant en luttant contre le développement de ce combustible fossile polluant. Notre équipe en Afrique a lancé une nouvelle campagne passionnante, baptisée « deCOALonise Africa ».

Celle-ci est inspirée par l’héritage de la colonisation et ses similitudes avec le comportement de l’industrie fossile sur le continent. Nous avons élaboré cette campagne avec nos partenaires pour mettre l’accent sur un récit africain clair, afin de soutenir les luttes existantes et d’encourager une nouvelle organisation contre le charbon. Depuis les premiers pas de cette initiative en novembre dernier, huit campagnes ont été lancées dans quatre pays différents.

Nous avons également pu célébrer quelques victoires acharnées face à l’industrie du charbon. En Turquie, nous avons contribué à bloquer trois projets de centrales à charbon. Un tribunal turc a révoqué le permis environnemental de la centrale à charbon d’Izdemir, ce qui a entraîné l’arrêt de ce site de production de 350 mégawatts pour une période prolongée. De plus, grâce à l’intense opposition locale que nous avons soutenue, deux autres projets de centrales à charbon dans la région d’Aliaga ont été suspendus ou annulés ! Bien que la Turquie reste largement accro au charbon, ces évolutions sont un signe extrêmement encourageant pour l’avenir.

Nous avons également été actifs contre le charbon en Asie, où il est crucial de le maintenir sous terre, à l’heure où les pays de la région cherchent des sources d’énergie supplémentaires. À Taiwan, près de 5 000 personnes ont défilé dans les rues de Taichung pour protester contre la pollution atmosphérique liée au charbon et à d’autres combustibles fossiles. En Indonésie, nous aidons les populations à se fédérer contre de nombreux projets de centrales à charbon, en particulier les grandes centrales de Cirebon et d’Indramayu. May Boeve, directrice exécutive de 350.org, a visité la région et a rencontré notre équipe sur le terrain pour évaluer les impacts de la pollution par le charbon.

Nous avons également contribué à soutenir et à faire connaître les luttes contre le charbon en Asie du Sud-Est. En janvier 2017, nous avons soutenu une journée mondiale de protestation en faveur de la région des Sundarbans, la plus grande étendue de mangrove du monde, au Bangladesh. Selon les organisateurs, près de 4 000 personnes ont manifesté leur solidarité à l’égard du mouvement qui lutte depuis cinq ans contre la construction de la centrale électrique de Rampal. Le projet de centrale entraînerait le rapprochement de paquebots de ce littoral bordé de forêts, ce qui constituerait une grave menace pour les espèces en voie de disparition et cet écosystème particulièrement fragile. Nous avons également créé et diffusé une vidéo sur les menaces qui pèsent sur ce site du patrimoine mondial de l’UNESCO.

En Australie, 350.org Australia, entité indépendante et partenaire proche de 350.org, a mené une campagne contre le projet de mine de charbon Adani, le plus important de l’histoire du pays. Cette équipe a attiré l’attention de manière stratégique en organisant une tournée nationale au sujet de la mine, réunissant 4 000 participant.e.s, tandis que 4 000 autres personnes ont pu regarder la campagne en direct depuis leur domicile. Grâce à leurs efforts, l’équipe a dressé de nombreux obstacles à la validation et au financement du projet : 28 banques internationales ont renoncé à financer Adani, la principale entreprise de construction de la mine a démissionné et le gouvernement local a refusé un prêt d’un milliard de dollars pour la mine. En clair, grâce à cet arrêt de la mine Adani, 60 mégatonnes de charbon, dont l’extraction était prévue tous les ans pendant 60 ans, resteront sous terre.

Affaiblir l'industrie des combustibles fossiles

Désinvestissement

trillions divested

En 2017, le désinvestissement des combustibles fossiles s’est généralisé. Ce qui a commencé comme un simple mouvement dans quelques campus universitaires s’est transformé en un phénomène mondial.

Notre mobilisation mondiale en faveur du désinvestissement , qui s’est tenue du 5 au 13 mai 2017, a encouragé des militant.e.s, de plus en plus nombreux, faisant partie de plus de 270 groupes de citoyen.ne.s de 45 pays, à se joindre à la lutte. Ces actions ont permis de faire connaître la campagne de désinvestissement et les combats sur le terrain, de les rassembler dans un récit global et d’élargir le mouvement. Nous avons obtenu 128 engagements de désinvestissement notables en 2017, notamment de la part de 40 institutions religieuses, de la ville du Cap en Afrique du Sud et de l’Irlande. Le montant total des engagements de désinvestissement s’élève à 6 000 milliards de dollars en actifs gérés !

Après plus de cinq ans de campagnes inspirantes et originales menées par le mouvement pour la justice climatique, les fonds de pension de la ville et de l’État de New York se sont engagés à céder leurs parts dans l’industrie des combustibles fossiles, dans les secteurs du charbon, du pétrole et du gaz. Pour aller encore plus loin, la ville de New York a lancé une action en justice contre les plus grandes entreprises de combustibles fossiles. Cette victoire est monumentale ! Au total, les fonds de pension de la ville et de l’État pèsent 390 milliards de dollars, ce qui correspond au désinvestissement le plus élevé au monde. Cela s’est passé quelques mois après la marche #Sandy5 qui a rassemblé 5 000 personnes à New York, appelant au désinvestissement des fonds de pension de la ville et de l’État à l’occasion du cinquième anniversaire de l’ouragan dévastateur Sandy. Cette victoire témoigne du pouvoir de l’organisation de base et des efforts de campagne à long terme menés par nos organisations partenaires à New York.

Nous avons continué à utiliser le désinvestissement de façon créative pour l’adapter aux différentes organisations régionales. Au Japon, la campagne My Bank My Future continue de faire pression sur les banques commerciales et les institutions financières publiques. En septembre, nous avons démontré que les citoyen.ne.s sont favorables au désinvestissement, en remettant plus de 1 000 signatures de titulaires de comptes aux sept principales banques japonaises. La pétition invitait ces banques à divulguer le risque financier auquel elles s’exposent par leur soutien aux combustibles fossiles et à l’énergie nucléaire, à déclarer officiellement qu’elles soutiennent l’objectif de 1,5-2 degrés fixé par l’Accord de Paris, et à désinvestir des combustibles fossiles et de l’énergie nucléaire. L’équipe a réalisé des vidéos originales pour obtenir du soutien en faveur de la campagne. to garner support for the campaign.

Financements Zéro Fossile

Au cours des cinq dernières années, le mouvement mondial en faveur du désinvestissement a distillé un discours sérieux sur les risques climatiques et sur les combustibles fossiles auprès des investisseurs institutionnels. Le désinvestissement des combustibles fossiles est désormais reconnu par une partie importante des principales institutions mondiales et le mouvement pour la justice climatique fait pression pour empêcher tout nouveau financement en faveur des combustibles fossiles.

Qu’il s’agisse de persuader les banques à mettre fin aux prêts en faveur de projets de pipeline, d’exiger des compagnies d’assurance qu’elles cessent de protéger des infrastructures de l’industrie fossile ou de faire pression sur les villes pour qu’elles cessent d’utiliser des services bancaires financés par les combustibles fossiles, le leitmotiv « stop au financement des combustibles fossiles » est un levier efficace de notre stratégie. Nous faisons également campagne pour mettre fin au financement de projets spécifiques, comme celui du Trans Adriatic Pipeline en Europe, la centrale à charbon de Thabametsi en Afrique du Sud et la centrale électrique de Rampal au Bangladesh, tout en poursuivant le travail de réorientation du discours général sur le financement des combustibles fossiles dans le secteur de l’investissement.

Nous avons mis cette théorie du changement en action lors d’un grand sommet financier européen. Le 12 décembre, 350.org a participé à l’organisation d’une mobilisation qui a réuni des centaines de personnes place du Panthéon à Paris et dont la revendication était « pas un euro de plus » en faveur des investissements dans l’industrie fossile. Plus de 500 personnes se sont rassemblées à Paris à l’occasion du sommet One Planet, organisé par le président Macron pour discuter des investissements en faveur des solutions climatiques. Nous leur avons demandé non seulement d’intensifier et de s’engager sérieusement dans le financement des solutions climatiques, mais aussi de cesser de soutenir l’industrie fossile. Plus tard dans la journée, la banque européenne d’investissement a annoncé qu’elle reporterait à nouveau sa décision concernant un prêt majeur d’1,5 milliard d’euros pour financer le projet de gazoduc transadriatique. Notre message est clair : nous continuerons de faire pression sur les principaux investisseurs des projets de combustibles fossiles.

#ExxonKnew & #ShellKnewn.

Nous continuons de contester la puissance de l’industrie des combustibles fossiles, par le biais de notre campagne percutante #ExxonKnew. Malgré les tentatives d’ExxonMobil d’étouffer une enquête bien documentée sur sa longue histoire de mensonges climatiques, l’affaire ne fait que gagner du terrain.

Selon un arrêt d’un tribunal du Massachusetts, Exxon doit se conformer à l’enquête du procureur général de l’État et lui remettre plus de 40 ans de documents internes. En parallèle, le procureur général de l’État de New York maintient la pression sur Exxon et des villes de tout le pays intentent leurs propres poursuites contre les grandes sociétés pétrolières.

Nous nous efforçons également de faire preuve de créativité pour mettre Exxon devant ses responsabilités. En raison de la hausse des températures, un morceau de la banquise antarctique de la taille de l’État du Delaware s’est détaché au mois de juillet. En réponse, nous avons lancé une pétition demandant à la Commission de toponymie antarctique de baptiser l’iceberg « ExxonKnew 1 » pour souligner le rôle de l’entreprise dans la tromperie du public sur la nature des dérèglements climatiques. 10 000 personnes se sont jointes à nous pour appuyer cette demande, qui met en évidence l’impact des décennies de mensonges d’Exxon.

De nouveaux rapports ont également clairement démontré que Shell était au courant (#Shellknew) des dérèglements climatiques depuis des années et qu’elle les a dissimulés. En février 2017, 5 000 personnes ont participé à la plus grande manifestation contre l’extraction de gaz de l’histoire néerlandaise dans la ville de Groningen au nord des Pays-Bas. L’extraction de gaz de schiste y a causé des tremblements de terre alors que cette ville n’était généralement pas sujette à ce genre d’activité sismique. Des citoyen.ne.s de tout âge ont défilé dans le centre-ville pour exiger l’arrêt de l’extraction du gaz dans la région, en appelant Shell et Exxon à dédommager les habitant.e.s dont les logements ont été touchés par les tremblements de terre liés à l’extraction et en exhortant le gouvernement néerlandais à rompre ses liens avec l’industrie gazière et les dirigeant.e.s à accélérer la transition vers une énergie 100 % renouvelable en abandonnant les combustibles fossiles. Nos efforts visant à dénoncer les mensonges de l’industrie des combustibles fossiles et à saper sa légitimité auprès du grand public portent leurs fruits, ce qui rend possible la transition vers une production d’énergie 100 % renouvelable pour toutes et tous.

actions

Appel à l'action pour le climat lors de la COP23

Have Your Sei : l’appel à l’action des guerrier.ère.s climatiques du Pacifique.

have your sei stats Les négociations annuelles sur le climat sont des moments cruciaux pour 350.org, qui peut y inciter les dirigeant.e.s mondiaux.ales à prendre des mesures audacieuses en matière de climat, collaborer avec la société civile et amplifier les appels des populations les plus touchées. La COP23, qui était présidée par les Fidji, s’est tenue à Bonn en Allemagne, en novembre dernier.

Nous avons travaillé en étroite collaboration avec notre équipe des îles du Pacifique et avec les guerrier.ère.s climatiques du Pacifique afin de transmettre un récit puissant et de propager une vague de fond en faveur de l’action climatique. Nous avons organisé la campagne Have Your Sei, qui invitait les citoyen.ne.s à signer la déclaration des guerrier.ère.s climatiques du Pacifique sur les dérèglements climatiques. Cette déclaration mettait en lumière l’impact des dérèglements climatiques dans le Pacifique et la façon dont l’inaction exacerbe cette menace. Nous avons appelé les dirigeant.e.s du monde à s’engager à construire un monde meilleur et plus juste pour nous-mêmes et pour les générations à venir. Nous avons reçu le soutien de célèbres joueurs de rugby, des voix très écoutées dans le Pacifique, ainsi que de la famille royale des Tonga.

Nous avons fait venir 15 guerrier.ère.s climatiques à la COP23, organisé 25 événements au cours des négociations et remis 23 000 signatures aux représentant.e.s pour les encourager à mener une action climatique ambitieuse. Notre message a été entendu aux quatre coins du monde : la campagne a fait l’objet de 17,8 millions de réactions sur les réseaux sociaux et est apparue au journal télévisé du soir en Allemagne.

Délégation du peuple américain : Activisme populaire à la COP23

cop23 stats Face à l’absence totale de leadership climatique américain de l’administration Trump, nous avons constitué une délégation du peuple américain pour montrer lors des négociations que les communautés basées aux États-Unis et les Américain.e.s ordinaires possèdent du pouvoir. La délégation comprenait des membres des communautés en première ligne, des communautés autochtones et des communautés racisées, des jeunes, des militant.e.s et des responsables politiques qui font pression pour que des mesures climatiques soient prises au niveau de la ville et de l’État, malgré le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris et les récents reculs en matière de protection du climat.

Parmi les revendications de la délégation figuraient une transition juste et équitable vers une énergie 100 % renouvelable dans toutes les villes et tous les États et un appel à l’action pour que les pouvoirs publics prennent des mesures ambitieuses en matière de climat. La délégation était composée de quarante militant.e.s issu.e.s de notre base, représentant onze organisations. D’une seule voix, la délégation a exposé les véritables besoins des communautés basées aux États-Unis, a mis des battons dans les roues de la délégation Trump à la COP23 en révélant ses liens étroits avec l’industrie fossile et a créé un élan en faveur de l’action climatique tout au long de la conférence. Nous avons organisé deux événements majeurs qui ont mis en lumière les récits de communautés des quatre coins des États-Unis et les raisons pour lesquelles nous avons besoin rapidement d’une politique axée sur les solutions climatiques :

  • nous avons organisé une assemblée publique générale en présence de dix élu.e.s et représentant.e.s municipaux.ales américain.e.s sur la responsabilité climatique, et nous avons participé à la remise d’un million de signatures de la pétition « We Are Still In » au Secrétariat de la CCNUCCC (Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques). Ces actions ont constitué une démonstration puissante de l’engagement du peuple américain.
  • Des membres de la délégation du peuple américain ont préparé une action au cours de laquelle des centaines de personnes ont quitté le seul événement organisé par l’administration Trump, en chantant « We The People » en signe de protestation contre sa politique de soutien à l’industrie fossile. La délégation a demandé au gouvernement de maintenir les combustibles fossiles sous terre devant des centaines de représentant.e.s et de journalistes. La vidéo de cette action s’est propagée rapidement sur les réseaux sociaux, amplifiant ainsi notre message à l’échelle mondiale.

La délégation a fait l’objet de 114 articles dans la presse, y compris dans des publications de premier plan telles que le New York Times. De plus, nos réseaux sociaux ont enregistré 46 millions de réactions sur toutes les plateformes, ce qui montre que nos appels à une action pour le climat ont été entendus partout dans le monde. La Délégation du peuple était composée, entre autres, des organisations suivantes : SustainUS, Sunrise Movement, Indigenous Environmental Network, Global Grassroots Justice Alliance, Climate Justice Alliance représenté par It Takes Roots, U.S Human Rights Network, Climate Generation, Our Children’s Trust, NextGen America et 350.org.

Organisation + développement du leadership

Photo: 350 East Asia

Renforcer le mouvement pour la justice climatique

Groupes locaux 350 et partenariats avec d’autres alliés progressistes

local 350 groups

Nous savons que pour tout changer nous avons besoin de tout le monde. Nous comptons sur les groupes locaux de 350 pour lancer des actions pour le climat qui ont une influence sur les pouvoirs publics locaux et au-delà. Aux États-Unis, 350.org a formé plus de 160 groupes locaux affiliés dans 38 États qui fédèrent plus de 150 000 bénévoles adhérent.e.s.

Tous les groupes locaux obtiennent des résultats impressionnants et apprennent les uns des autres par le biais de bulletins d’information, de conférences téléphoniques mensuelles et de formations. Nous proposons des ateliers, un accompagnement personnalisé, des outils et de l’information sur les campagnes pour soutenir leurs initiatives. Par exemple, nos partenaires 350 NYC et 350NYC and 350 Brooklyn ont joué un rôle crucial dans la victoire de DivestNY.

En outre, nous avons conclu de nouveaux partenariats au cours de l’année dernière, en réponse aux politiques désastreuses de l’administration Trump. Nous avons continué à collaborer avec de nombreuses autres organisations progressistes, dont Color of Change, Sierra Club, Moveon, NAACP et NARAL, et à intervenir dans des groupes de travail transversaux. Ces groupes de travail sont essentiels pour établir avec nos partenaires la stratégie à long terme du camp progressiste et atteindre nos objectifs communs.

Nous devons absolument donner au mouvement pour la justice climatique les moyens de se défendre à l’échelle planétaire. C’est pourquoi nous avons élaboré un programme de soutien aux militant.e.s directement investi.e.s dans les luttes contre l’industrie fossile, aux populations les plus touchées par les dérèglements climatiques, aux citoyen.ne.s qui font la promotion de solutions et aux groupes engagés pour le climat qui manquent de ressources. En 2017, en collaboration avec Global Greengrants Fund, nous avons versé 234 000 dollars à 23 groupes locaux qui luttent contre les dérèglements climatiques dans le monde entier. Ces groupes s’organisent pour mener des actions locales fondamentales contre les projets de combustibles fossiles et donnent à leurs concitoyen.ne.s les moyens de lutter en faveur d’une énergie 100 % renouvelable accessible à tou.te.s.

Formations

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Notre programme mondial de formation confère de l’ampleur au mouvement pour la justice climatique, en renforçant les capacités de nos organisateur.trice.s régionaux.ales à accompagner de plus en plus de militant.e.s dans le cadre de campagnes plus vastes et plus audacieuses. Notre site Internet de formations sert également de laboratoire d’apprentissage des équipes de campagne qui peuvent y partager leurs réussites, leurs échecs et les enseignements tirés de leurs actions.

En 2017, ce site a fait l’objet de plus de 100 000 téléchargements et nous avons organisé plus de 150 formations dans le monde entier. Nous mettons l’accent dans nos formations sur le leadership local et l’apprentissage rapide des traditions locales pour faire émerger un activisme efficace. Le programme de formation des guerrier.ère.s du Pacifique a par exemple aidé des centaines de militant.e.s autochtones de nombreuses îles à mobiliser leur entourage contre les dérèglements climatiques et à participer à des actions de masse contre l’industrie du charbon en Australie.

Nous continuons à organiser des formations en face à face dans certaines régions. Avec le soutien du Divestment East Asia Network (DEAN, réseau est-asiatique en faveur du désinvestissement), nous avons rassemblé des groupes locaux d’opposant.e.s à l’industrie du charbon qui ont pris part à des formations portant, entre autres, sur les campagnes en ligne et sur le storytelling pour mener des actions plus percutantes et plus efficaces. En Asie du Sud, nous constituons un réseau de formateur.trice.s pour soutenir le lancement de « groupes de solidarité » – des organisations affiliées à 350, gérées par des bénévoles, qui encouragent les liens entre les populations rurales et urbaines opposées au charbon. En Europe, nous disposons d’un programme approfondi de formation en faveur du désinvestissement et des campagnes Zéro Fossile qui a été élaboré pour perfectionner les stratégies et les compétences organisationnelles.

Nous innovons également en testant de nouvelles formations interactives en ligne et en évaluant leur impact. En Amérique latine, nous avons compris que notre réseau en Argentine et au Brésil avait besoin de ressources complémentaires. Nous avons publié 11 formations interactives en ligne en portugais et en anglais afin de renforcer les compétences de nos partenaires et de nos bénévoles au Brésil dans plusieurs domaines de la lutte contre les dérèglements climatiques. Ces formations ont connu un succès retentissant : elles ont été utilisées plus de 2 700 fois en moins d’un an. Nous allons continuer à créer des formations interactives gratuites qui aideront le mouvement pour la justice climatique à se doter de davantage de moyens pour intensifier l’action pour le climat.

Cities for Life

cities for life

Dans de nombreuses régions d’Europe de l’Est et du Caucase, notre équipe a constaté que les citoyen.ne.s sont peu informé.e.s sur le climat et que la compagnie pétrolière Gazprom dispose de suffisamment de pouvoir politique pour nous obliger à adapter notre campagne et à expérimenter de nouvelles stratégies. Nous avons lancé la campagne « Cities for Life » afin de nous adapter au mode d’intervention en Europe de l’Est, d’améliorer la sensibilisation au dérèglement climatique et d’aider les militant.e.s à promouvoir des solutions respectueuses du climat dans les grandes villes de la région.

Notre équipe a soutenu la création de groupes de travail réunissant des militant.e.s et des représentant.e.s des pouvoirs publics locaux pour élaborer des stratégies climatiques officielles. Nous avons contribué à planifier des journées d’action dans quinze villes de cinq pays où les habitant.e.s se sont mobilisé.e.s pour améliorer leur environnement, en rénovant les espaces publics, tout en y intégrant des solutions climatiques : tri des déchets, installation de panneaux solaires, jardins urbains, plantation d’arbres… En octobre, nous avons organisé un événement « Power Shift » centré sur les jeunes, à l’occasion duquel 120 participants de huit pays ont assisté à une formation en Ukraine. Notre équipe lance désormais un programme de leadership climatique pour renforcer les compétences des militant.e.s de la région, afin de promouvoir des solutions respectueuses du climat. Dans ces régions où la liberté d’expression est souvent réprimée et soumise à des réglementations, nous avons trouvé des moyens de consolider notre mouvement et les compétences des militant.e.s pour faire changer les choses.

Portraits de militant.e.s

Walid Ahmed Ali

Walid Ahmed Ali Kenya Map

Au Kenya et dans le reste du continent africain, 350.org ne pourrait pas mener à bien sa mission cruciale de lutte contre le dérèglement climatique sans l’aide de ses partenaires et de ses bénévoles. Nous œuvrons en étroite collaboration avec nos partenaires sur le terrain, en soutenant leur travail afin d’obtenir les plus grandes avancées possible. En voici un exemple :

Walid Ahmed Ali de Lamu au Kenya a été l’un de nos plus fervents partisans dans la campagne. deCOALonise.africa Walid s’est engagé avec « Save Lamu », une organisation locale qui plaide en faveur de la participation de la population dans les décisions ayant un impact sur l’intégrité environnementale, sociale et culturelle de Lamu. Walid est également le fondateur de l’Alliance des jeunes de Lamu, un groupe qui prône l’émancipation des jeunes, la justice sociale et l’égalité des sexes par le leadership citoyen. Save Lamu et Walid ont joué un rôle crucial dans la lutte contre le projet de centrale à charbon de Lamu, qui entraînerait la hausse des émissions dans la région.

Walid, originaire de la région, s’engage avec passion et ténacité en faveur de la sauvegarde de l’île de Lamu. Lorsqu’on l’interroge à propos de son engagement, il répond qu’il est « directement affecté par la réalité des dérèglements climatiques » et, surtout, qu’il souhaite « éviter que la pollution liée au charbon ne fasse des milliers de victimes et entraîne la destruction de la biodiversité exceptionnelle de l’île. »

Walid est un partenaire local important pour notre action. Dans notre vidéo deCOAlonise.africa , il y témoigne de l’opposition de ses concitoyen.ne.s à la centrale à charbon de Lamu. Il nous a permis de nouer des liens avec la population de Lamu, en nous orientant vers plusieurs dirigeant.e.s locaux.ales, pour des entretiens relayés dans la presse, qui ont été des échos importants de la résistance au projet de centrale. Walid est également porte-parole de 350 Afrique et l’un des leaders du mouvement deCOALonise. Il était l’un des militants qui apparaissaient dans l’exposition de photographies deCOALonise à Nairobi, au Kenya, en octobre dernier. Cet événement avait attiré beaucoup de monde, des personnalités politiques de premier plan et des artistes, pour constituer une opposition solide à l’industrie du charbon. Ses grandes compétences de plaidoyer et son expérience du terrain sont très appréciées dans les cercles de lutte pour l’environnement et la justice sociale.

Prince Papa, qui travaille pour 350 en Afrique subsaharienne, sait qu’il peut toujours compter sur Walid, chaque fois qu’il y a une urgence dans la campagne anti-charbon. Il est altruiste et farouchement déterminé à doter ses concitoyen.nes de moyens d’action. « Il défend plus que tout les intérêts de la population de Lamu. »

En janvier 2018, Walid a rejoint l’équipe de 350 Kenya pour participer à un séminaire de trois jours visant à harmoniser et à améliorer notre mobilisation contre le développement du charbon au Kenya. Il joue un rôle central dans la phase de mise en œuvre de notre campagne deCOALanise en Afrique.

Walid est un militant efficace. 350.org s’appuie sur ses qualités de leadership ainsi que sur celles d’innombrables autres personnes et organisations de terrain pour montrer la voie à suivre. Nous sommes très heureux de contribuer à l’organisation, à la formation et à la mobilisation de citoyen.ne.s aux côtés de ces leaders locaux. Nous remercions du fond du cœur Walid Ahmed Ali et tou.te.s les militant.e.s bénévoles, les partenaires et les sympathisant.e.s du monde entier !

Informations financières

Photo: Zenzel Photographie

Finances 2017

Recettes 2017

7528814,9234143,78294
2017 2016
45% Subventions et fondations $7,528,814 $7,314,102
55% Dons individuels $9,234,143 $6,383,426
0% Autres recettes $78,294 $111,825
Total $16,841,251 $13,809,353

Dépenses 2017

10462347,1955557,490882
2017 2016
81% Services liés aux programmes $10,462,347 $9,129,553
15% Gestion et frais généraux $1,955,557 $1,180,945
4% Collectes de fonds $490,882 $345,315
Total $12,908,786 $10,655,813

Actifs, passifs et actifs nets

2017 2016
Actifs $12,387,561 $8,034,303
Passifs $1,137,924 $717,131
Actifs nets $11,249,637 $7,317,172

Répartition de l’actif net

2017 2016
Actifs nets sans restriction $10,240,799 $5,944,370
Actifs nets soumis à restrictions temporaires $1,008,838 $1,372,802
Actifs nets $11,249,637 $7,317,172

Les fondations qui nous soutiennent

Au cours de l'exercice 2017, 350.org a bénéficié du soutien financier de particuliers et des fondations suivantes pour mener ses activités :

  • Aaron Rashti Family Foundation
  • The Abelow Family Foundation
  • Ad Hoc Foundation
  • Adirondack Foundation - Sonneborn Adirondack Fund
  • Alper Family Foundation
  • The Andrew J. and Anita G. Frankel Family Foundation
  • Angel Fund of the Whatcom Community Foundation
  • Angerman Foundation
  • Ann and Gordon Getty Foundation
  • Arete Foundation
  • Arkay Foundation
  • Arntz Family Foundation
  • Ashurst Foundation
  • Asis Foundation
  • Beardsley Family Foundation
  • BDH Foundation
  • BLT Charitable Trust
  • Borrego Foundation
  • The Boston Foundation
  • Brent Family Foundation
  • Caroline Blanton Thayer Charitable Trust
  • Casey Family Foundation
  • Ceres Charitable Foundation
  • Charles Spear Charitable Foundation
  • Christina Heroy Foundation
  • Clif Bar Family Foundation
  • Climate Ride
  • ClimateWorks
  • Community Foundation of Eastern Connecticut
  • Community Foundation of Greater Chattanooga
  • Community Foundation of Greater Memphis
  • The Community Foundation For The National Capital Region
  • Compton Foundation
  • The Corragio Fund
  • CREDO
  • Crowell Family Foundation
  • Danem Foundation
  • The Daruma Foundation at Seattle Foundation
  • Dave and Sheila Gold Foundation
  • Davis/Dauray Family Fund
  • Defense Against Thought Control Foundation
  • Denison Family Foundation
  • Donald and Susan Wilson Fund, Princeton Area Community Foundation
  • The Douglass Foundation
  • Driscoll Foundation
  • The Dudley Foundation
  • E & S Hirsch Foundation
  • Ebb Point Foundation
  • EcoEd Foundation
  • The Elizabeth Fund
  • Elizabeth R. Patterson Fund of the Marin Community Foundation
  • Elliot Badgley Foundation
  • Ellis Foundation
  • Elving-Carr Family Fund at the Boston Foundation
  • Emmons-Bradlee Family Foundation
  • ENEE Philanthropic Fund
  • Erdman Family Foundation
  • Ernest Lowenstein Foundation
  • Ettinger Foundation
  • European Climate Foundation
  • Fair Share Fund, Community Foundation of Santa Cruz County
  • Ferroggiaro Family Fund of the Tides Foundation
  • Flora Family Foundation
  • Fountain Fund of the Vermont Community Foundation
  • Franciscan Sisters of Mary
  • Frankel Family Foundation
  • Franklin H. Moore & Nancy S. Moore Foundation
  • Franklin Philanthropic Foundation
  • Fred Farkouh Fund
  • FThree Foundation
  • Gary Rosenau Foundation
  • Gienapp Family Foundation
  • Glenridge Charitable Foundation
  • Gould Family Foundation
  • Grace Jones Richardson Trust
  • Grantham Foundation
  • Gratch Family Fund, Evanston Community Foundation
  • Gualala Fund at the Boston Foundation
  • Haberman Foundation
  • Hamill Family Foundation
  • Harold K. Raisler Foundation
  • Hirschi Donor Advised Fund of the Wichita Falls Area Community Foundation
  • Hirshan Family Foundation
  • Jarvey McCord Foundation
  • The JEMP-D Foundation
  • The Jelks Family Foundation
  • Jim and Patty Rouse Charitable Foundation
  • John and Marianne Gerhart Fund of the Tides Foundation
  • Jon and Katherine Dart Family Foundation
  • Joy Foundation
  • Juan M. Cordova Foundation
  • Kane Family Foundation
  • Kendeda Fund
  • KMW Family Fund for the Common Good at Seattle Foundation
  • KR Foundation
  • Kwong Rubin Fund of the Rochester Area Community Foundation
  • Lee Family Fund of the Central New York Community Foundation
  • LEF Foundation
  • Lenfestey Family Foundation
  • LeRoss Family Foundation
  • The Libra Foundation
  • Lipton Family Foundation
  • Little Big Fund of the Rockefeller Family Fund
  • Living Springs Foundation
  • LJTJ Fund
  • Louis and Anne Abrons Foundation
  • Lutz Fund
  • Madwoman Project Fund of the Charlottesville Area Community Foundation
  • Maine Community Foundation
  • Maisel Foundation
  • Mattlin Foundation
  • Maurice S. Surlow Memorial Fund of the Milwaukee Jewish Federation
  • McCutcheon Foundation
  • The Mennonite Foundation
  • Metta Fund, Community Foundation of Western Massachusetts
  • Michl Fund of The Community Foundation of Boulder County
  • The Michels Family Foundation
  • Milner Family Foundation
  • Monasse Foundation
  • Morris Family Foundation
  • Nathan Cummings Foundation
  • Neidel Family Fund of the Community Foundation for Monterey County
  • New Belgium Family Foundation
  • New Venture Fund
  • New Visions Foundation
  • New World Library
  • The New York Community Trust
  • Oak Foundation
  • Oregon Community Foundation
  • Other Peoples Pixels Fund
  • Overbrook Foundation
  • The Paul & Edith Babson Foundation
  • Park Foundation
  • Participant Productions Foundation
  • The Patriot Foundation
  • Pedersen Family Foundation
  • Pill Maharam Family Fund
  • PLUS1
  • Pond Family Foundation
  • Prospect Foundation
  • R&S Strauss Family Foundation
  • Ray and Tye Noorda Foundation
  • Reis Family Foundation
  • Reis Family Fund, The Community Foundation for Greater New Haven
  • Renaissance Charitable Foundation
  • Richard and Rachel Fund of the New Mexico Community Foundation
  • The River Foundation
  • Robert K Scripps Family Foundation
  • Rockefeller Brothers Fund
  • Room and Board Foundation
  • Rose Foundation for Communities and the Environment
  • Rubin Family Foundation
  • S.B. Foundation
  • The San Francisco Foundation
  • Schaffner Family Foundation
  • Schatz Family Foundation
  • Scherman Foundation
  • Schlingerman-Christensen Family Foundation
  • Schwabian Fund of the Long Island Community Foundation
  • Seattle Foundation
  • Second Anonymous Fund, Santa Fe Community Foundation
  • Seth MacFarlane Foundation
  • Seymour and Sylvia Rothchild Family 2004 Charitable Foundation
  • The Shifting Foundation
  • Shirley and David Allen Foundation
  • The Shirley and William Fleischer Family Foundation
  • Shlenker Block Fund, Houston Jewish Community Foundation
  • Sierra Club Foundation
  • South Mountain Company Foundation
  • Stevenson-Cannon Family Fund of The Community Foundation of Boulder County
  • The Streisand Foundation
  • Stop Global Warming Fund, Tides Foundation
  • Sturtevant Family Foundation
  • Sunny Knoll Fund of the Community Foundation for Greater Atlanta
  • Susan and Ford Schumann Foundation
  • Tarbell Family Foundation
  • Temple Family Private Foundation
  • Thanksgiving Fund
  • The Tilia Fund
  • Thomas and Nancy Florsheim Family Foundation
  • Tides Foundation
  • TomKat Foundation
  • Tortuga Foundation
  • Treeline Foundation
  • Triangle Community Foundation
  • Trubrador Foundation
  • Tudor Family Foundation
  • Twig Foundation
  • Wallace Global Fund
  • Weissman Family Foundation
  • WestWind Foundation
  • White Cedar Fund of Tides Foundation
  • William C. Bullitt Foundation
  • William Huch Fund of the Community Foundation of Sarasota County
  • Wright-Ingraham Institutue
  • Wy’east Foundation
  • Zaitlin-Nienberg Family Fund

Historique financier

Conformément à la législation fédérale des États-Unis, 350.org doit réaliser un audit indépendant annuel de ses finances.

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